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403. (1859) Essais sur le génie de Pindare et sur la poésie lyrique « Première partie. — Chapitre XVII. »

Le chœur est une voix gémissante qui témoigne du danger des grandeurs, du besoin de l’obscurité, sous la tyrannie. […] et, à la voix de Polla, obtiens, je t’en supplie, un jour, par la grâce des dieux infernaux… loin d’ici la mort !

404. (1867) Cours familier de littérature. XXIV « CXLe entretien. L’homme de lettres »

Barasdine s’en saisit avec vivacité, et dit: « Celle-ci ne sera pas inutile ; le général est Français, et il n’a point oublié sa patrie ; les accents de votre voix suffiront seuls pour le bien disposer. […] Oui, je reconnais sa voix: serions-nous si près d’arriver, et au pied de notre montagne ?  […] À peine ils la montaient, qu’ils entendirent des voix qui criaient: « Est-ce vous, mes enfants ?  […] L’azur du ciel est moins beau que le bleu de tes yeux ; le chant des bengalis moins doux que le son de ta voix. […] Bernardin de Saint-Pierre ne fut pas un historien, il fut une voix de l’humanité, un Job du cœur.

405. (1888) Impressions de théâtre. Deuxième série

Voltaire a beaucoup fait parler cette voix-là. […] C’est qu’il ne croit pas à ce que lui dit cette voix. […] Elle a la voix creuse et est tragique avec excès. […] La voix est bonne. […] ceux sur lesquels on ralentit la voix !

406. (1870) Portraits de femmes (6e éd.) « MADAME DE STAEL » pp. 81-164

Voltaire insultait Jean-Jacques, et c’est la voix seule du genre humain (pour parler comme Chénier) qui les réconcilie. […] Elle avait la voix forte, le visage un peu mâle, mais l’âme tendre et délicate… Elle écrivait alors son livre sur l’Allemagne et nous en lisait chaque jour une partie. […] Tout d’un coup j’entendis deux voix ; la conversation était animée, secrète, et se rapprochait. […] lui dis-je ; et quelles étaient ces deux voix ? […] » Elle se rejetait le plus longtemps possible en arrière, loin de ces derniers jours qui répètent d’une voix si rauque les airs brillants des premiers.

407. (1866) Cours familier de littérature. XXII « CXXXIe entretien. Littérature russe. Ivan Tourgueneff » pp. 237-315

Quelquefois Pierre détachait de la muraille une guitare et chantait d’une voix de ténor assez agréable. […] Une voix d’homme retentit dans l’antichambre, et Michel Micheïtch apparut. […] « Que désirez-vous », demanda-t-elle d’une voix craintive. […] Non ; Moumou n’élevait la voix que lorsqu’un étranger s’approchait de la porte de l’hôtel, ou lorsqu’elle entendait quelque bruit inusité. […]   « Emportez-la, s’écria la baruinia d’une voix irritée.

408. (1853) Propos de ville et propos de théâtre

reprit le pompier en baissant la voix, — oh ! […] La seconde bougie fut allumée, et la voix du notaire se fit entendre. […] chantait d’abord le père en traînant sa voix dont la dernière note était étouffée par le bruit de ses grossiers sabots sonnant sur le pavé. […] reprenait le petit avec une voix d’enfant de chœur à matines. […] Tout à coup une voix qui sort du wagon voisin, et qu’on reconnaît pour celle du riche étranger, crie : Banco !

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