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425. (1796) De l’influence des passions sur le bonheur des individus et des nations « Section III. Des ressources qu’on trouve en soi. — Chapitre III. De l’étude. »

C’est surtout en combinant, en développant des idées abstraites, en portant son esprit chaque jour au-delà du terme de la veille, que la conscience de son existence morale devient un sentiment heureux et vif ; et quand une sorte de lassitude succéderait à cette exertion de soi-même, ce serait aux plaisirs simples, au sommeil de la pensée, au repos enfin, mais non aux peines du cœur, que la fatigue du travail nous livrerait. […] L’homme donc qui se livre, sans projet, à ses impressions, reçoit par l’exercice des facultés intellectuelles un plus vif espoir de l’immortalité de l’âme.

426. (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre IV » pp. 38-47

Le roi eut successivement deux passions assez vives, mais réputées chastes, d’âme à âme, et ne s’accordant que des jouissances toutes virginales. […] Il trouvait un double avantage à la fréquentation de cette société, celui de satisfaire le goût très vif qu’il avait pour les jouissances de l’esprit, et de se dérober aux inquiétudes jalouses de Luynes, favori de Louis XIII, et défiant à l’égard de toute espèce de mérite, comme le sont d’ordinaire les favoris.

427. (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XXIX » pp. 319-329

. — Parole du roi qui indique un goût très vif pour madame de Scarron. […] Si les paroles du roi ne prouvent pas en lui réveil d’un sentiment nouveau, il est du moins certain qu’elles durent faire une vive impression sur deux personnes fort intéressées a les étudier, après les avoir entendues.

428. (1772) Bibliothèque d’un homme de goût, ou Avis sur le choix des meilleurs livres écrits en notre langue sur tous les genres de sciences et de littérature. Tome II « Bibliotheque d’un homme de goût — Chapitre VII. Des ouvrages périodiques. » pp. 229-243

Presque tout étoit vif & animé dans ses extraits. […] Son style est vif, clair, naturel, & assaisonné du sel de la critique ; il avoit surtout une adresse cruelle & singuliére à donner le change aux auteurs mêmes qu’il critiquoit ; & tel écrivain a été le remercier d’une louange ingénieusement équivoque, qui s’est ensuite apperçu qu’il s’étoit laissé honteusement tromper par son style à deux faces.

429. (1765) Essais sur la peinture pour faire suite au salon de 1765 « Mes petites idées sur la couleur » pp. 19-25

Celui qui a le sentiment vif de la couleur, a les yeux attachés sur sa toile ; sa bouche est entrouverte, il halète ; sa palette est l’image du chaos. […] L’œil tendre et faible ne sera pas ami des couleurs vives et fortes.

430. (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Seconde partie — Section 29, qu’il est des païs où les ouvrages sont plûtôt apprétiez à leur valeur que dans d’autres » pp. 395-408

Les françois en general n’ont pas le sentiment intérieur aussi vif que les italiens. […] Les plaisirs qui sont encore plus vifs et plus fréquens ici que par tout ailleurs, se saisissent du tems que nous laissent les occupations que la fortune nous a données, ou que notre inquiétude nous a fait rechercher.

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