Le chevalier reconnaît parmi ces damnés plusieurs de ses compagnons d’armes ; sa valeur l’abandonne et il gagne en défaillant un pont sur l’abîme. […] Quelle est la valeur de ce bruit ? […] Je soutiendrai néanmoins qu’à valeur égale un récit doit toucher plus profondément qu’un spectacle.
Paul Féval, sans être dépourvu de valeur, a souvent quelque chose d’âpre, de recherché dans ses ornements, d’enflé quand il s’élève, de rude et de forcé dans son énergie, avait plus de naturel, d’épanouissement, de souplesse, de correction, ce livre serait au nombre des deux ou trois meilleurs de ce genre qui aient paru dans notre temps. […] Mais il y a dans ce livre un grave défaut : c’est la persévérance de l’affection d’une femme de la valeur de Tolla pour un homme d’un esprit aussi vulgaire et d’un cœur aussi lâche que Lello. […] La figure de Hadji-Hacros, le roi de la montagne, qui tient les livres de ses opérations en partie double, fait élever sa fille à l’Hétairie, — c’est la maison de Saint-Denis des demoiselles athéniennes, — et place en bonnes valeurs sur les fonds publics les produits de son brigandage, est originale et bien dessinée. […] Aussi égoïste dans son genre que Fanny l’est dans le sien, déclamateur insupportable, esprit sans portée, cœur sans dévouement, il tient à la fois de l’Octave de madame Sand par sa légèreté et son peu de valeur, de l’Amaury de M. […] Dire que Fanny a eu un succès, non pas à coup sûr aussi durable, mais aussi retentissant que Paul et Virginie, Atala et quelques diamants de cette valeur !
Cela n’est ni consolant ni flatteur pour des hommes dont il a d’abord vanté la valeur peu commune. […] La Harpe s’est servi du même principe pour faire valoir l’intrigue de Tancrède ; et, par malheur pour le principe, ce qui touche dans Tancrède, c’est la valeur de ce héros, sa générosité, son enthousiasme chevaleresque, et non pas l’ironie insultante dont il accable sa maîtresse, l’invincible opiniâtreté avec laquelle il rejette tout éclaircissement, et le parti qu’il prend de se faire tuer au lieu de s’expliquer ; la seule chose peut-être qui le justifie, c’est la sottise plus grande encore d’Aménaïde, qui, tombant aux genoux de son libérateur, ne lui dit rien de ce qu’il fallait dire.
Que ce fait soit une formation de tissus observés au microscope, un chiffre d’équivalent constaté par la balance, une concordance de facultés et de sentiments démêlés par la critique, sa valeur est la même ; il n’y a pas d’autorité supérieure qui puisse le rejeter de prime abord et sans contrôle, préalable ; on est obligé, pour le démentir, de répéter l’opération qui l’a obtenu. […] « Escalona, mais qui plus ordinairement portait le nom de Villena, était la vertu, l’honneur, la probité, la foi, la loyauté, la valeur, la piété, l’ancienne chevalerie même, je dis celle de l’illustre Bayard, non pas celle des romans et des romanesques. […] On le voit les yeux fixes et le corps frissonnant, lorsque, dans le suprême épuisement de la France, Desmarets établit l’impôt du dixième : « La capitation doublée et triplée à la volonté arbitraire des intendants des provinces, les marchandises et les denrées de toute espèce imposées en droit au quadruple de leur valeur, taxes d’aides et autres de toute nature et sur toutes sortes de choses : tout cela écrasait nobles et roturiers, seigneurs et gens d’Église, sans que ce qu’il en revenait au roi put suffire, qui tirait le sang de ses sujets sans distinction, qui en exprimait jusqu’au pus. […] Le chevalier de Guise, qu’on appela depuis le grand prieur, était un prince aimé de tout le monde, bien fait, plein d’esprit, plein d’adresse, et d’une valeur célèbre par toute l’Europe.
Quant à l’anecdote des dix louis qui aurait paru presque odieuse, nous la réduirons à sa valeur en dégageant notre pensée.
— Il nous manque, pour savoir en quoi consistaient précisément les altérations que le peuple romain lui-même faisait subir à la langue de Cicéron, et pour nous faire une juste idée du latin vernaculaire, de posséder quelques-unes de ces petites comédies populaires que l’on désignait sous le nom d’Atellanes ; mais ce qu’on peut affirmer, c’est que, là comme partout, la multitude tronquait, altérait les formes des mots, les désinences caractéristiques destinées à en nuancer la valeur grammaticale17 ; ou plutôt elle continuait de faire comme avaient fait ses pères, elle suivait les habitudes commodes et la voie large de l’idiome vulgaire, lequel était probablement antérieur à la création du latin savant, qui s’était plus ou moins modelé sur le grec.