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508. (1861) Les œuvres et les hommes. Les historiens politiques et littéraires. II. « VIII. M. de Chalambert. Histoire de la Ligue sous le règne de Henri III et de Henri IV, ou Quinze ans de l’histoire de France » pp. 195-211

Son règne, pour qui comprend les institutions qui formaient la monarchie française, est une véritable vacance du trône, car sa reconnaissance du chef du parti protestant, comme héritier présomptif de la couronne de France, était le suicide du pouvoir dont l’ensemble des institutions l’avait investi. […] III Tels sont pourtant les faits et les enseignements qui planent sur l’histoire, et un véritable historien qui aurait eu en lui la fibre d’homme d’État se serait bien gardé de les oublier.

509. (1865) Les œuvres et les hommes. Les romanciers. IV « M. Gustave Flaubert » pp. 61-75

Gustave Flaubert est de la véritable race des romanciers : c’est un observa-leur plus occupé des autres que de lui-même. […] Flaubert, qui est un véritable nosographe de la corruption, est très-différent du premier de tous les vices acquis, de toutes les lâches habitudes contractées.

510. (1898) L’esprit nouveau dans la vie artistique, sociale et religieuse « I — L’architecture nouvelle »

Il en résulte uniquement ceci, que ce que nous estimons aujourd’hui contraire à la beauté, aveuglés que nous sommes par un sentiment conventionnel et arbitraire du beau, apparaîtra demain sous son véritable jour de beauté. […] Si, d’une part l’horreur des sentiers battus dont témoignent ces derniers n’a eu, en général, pour résultat, que l’élargissement du domaine, déjà si vaste, de la laideur et du baroque, il faut bien avouer, d’autre part, que nous leur devons quelques sensations d’art véritable.

511. (1894) La bataille littéraire. Sixième série (1891-1892) pp. 1-368

La plupart de ces saynètes sont de véritables bijoux d’observation. […] Ajoutons que nul mieux que lui ne sait nous apporter dans un livre l’image de ce paysan qui ne ressemble à aucun autre, et le parfum salé de l’Océan, sa véritable patrie. […] C’est donc un véritable livre que la Confession d’un amant, et je suis heureux d’en annoncer la venue en même temps que celle d’un romancier nouveau. […] Régnier, que j’ai sous les yeux, j’ai trouvé de véritables richesses poétiques qu’il renie sans doute aujourd’hui, mais qui feront peut-être partie du meilleur de son bagage de demain. […] » est le dernier mot de la lettre, un véritable petit tableau fait de nuances d’une extrême délicatesse de touche.

512. (1864) Corneille, Shakespeare et Goethe : étude sur l’influence anglo-germanique en France au XIXe siècle pp. -311

C’est un véritable malheur pour la production littéraire. […] Que vient faire ici cette élégance, cette qualité toute française qui était devenue alors une véritable manie, un véritable ridicule, et qui avait affadi la poésie de l’Empire, même lorsqu’elle ne balançait pas ses phrases comme un encensoir au nez du despote ? […] Cousin les réchauffa, les exagéra, les colora de son imagination, et en véritable français qu’il était, les revêtit d’une forme élégante et populaire. […] Ce n’est pas que ses paysans soient de véritables photographies, comme ceux de Gotthelf, par exemple. […] Il aspira à élever la tragédie à la véritable grandeur en la ramenant au naturel et en rejetant la déclamation ampoulée des anciens comédiens.

513. (1866) Nouveaux lundis. Tome VI « Appendice. — Sur les Jeune France. (Se rapporte à l’article Théophile Gautier, page 280.) »

Le hasard me fait retrouver une preuve certaine de l’effarouchement véritable que produisit dans le monde même de Victor Hugo et chez une partie de ses premiers amis l’invasion, en apparence barbare, de ces jeunes recrues et de cette génération romantique toute nouvelle.

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