Pour sortir de l’ornière classique, le jeune poète risquait de tomber dans une des fondrières du romantisme, et probablement il lui eût fallu plus d’expérience qu’il n’en avait alors pour démêler dans des traditions bizarres et informes la poésie véritable qu’elles peuvent renfermer.
Le Mondain est sa véritable ode ; il y est plus lyrique que dans ses odes sur certains événements publics, où l’émotion n’est pas moins factice que la poésie.
C’est, je pense, une détermination opiniâtre à blâmer contre toute justice, ou à louer sans aucun fondement ; c’est une prévention décidée qui ne permet de voir dans un Ouvrage que les défauts ou les bonnes qualités ; c’est juger plutôt l’Ecrivain que l’Ecrit ; c’est être enfin volontairement injuste : or, si je prouve qu’aucune de ces dispositions n’a dirigé mes jugemens, il sera démontré que ceux qui m’accusent de partialité ignorent ou feignent d’ignorer la véritable signification de ce terme.
Il avoue le faux ménage et l’existence du véritable mari ; il plaide les circonstances atténuantes, sans rien cacher de la faute.
Comme maîtresse et amie du prince, comme protectrice des arts, son esprit se trouva tout à fait au niveau de son rôle et de son rang : comme politique, elle fléchit, elle fit mal, mais pas plus mal peut-être que toute autre favorite en sa place n’eût fait à cette époque, où manquait chez nous un véritable homme d’État.
* * * — Louis XIV, véritable et prodigieuse incarnation de la Royauté.