C’est un rationaliste ; c’est un hégélien plus ou moins ; c’est l’ennemi du surnaturel ; c’est le critique qui montre comment cela pousse dans l’humanité, mais n’est jamais la vérité en soi, indéfectible, absolue, comme nous y croyons, nous. […] Il les accuse d’avoir le pédantisme de leur hardiesse, et de ne pas mettre dans la négation de la vérité chrétienne assez de placidité et d’amour. […] Benjamin Constant a écrit un livre sur les religions, et l’idée de ce livre, très simple et très dangereuse dans un pays qui croit que la vérité ne peut jamais être compliquée, l’idée de ce livre est que les formes religieuses passent, mais que le sentiment religieux est éternel. […] « Dites aux simples, dit-il de son ton protecteur, de vivre d’aspiration à la vérité, à la beauté, à la bonté morale, ces mots n’auront pour eux aucun sens. […] Il voulait (soi-disant), dans un but élevé de connaissance, dégager l’idée religieuse de ce qui la fait une religion positive à telle heure de l’histoire, opposer le sentiment éternel à la forme passagère, et en le lisant on n’a jamais plus senti que c’était impossible ; que, la forme enlevée, l’esprit suivait, et qu’après tout, malgré le progrès et à part la vérité divine, socialement, la dernière des superstitions valait encore mieux que la première des philosophies !
La vérité seule survit, parce que la vérité seule est éternelle. […] Les partisans les plus absolus de la souveraineté du peuple sont obligés de reconnaître, au moins implicitement, cette vérité, et J. […] Nul doute qu’au point de vue logique, elle ne soit conforme à la vérité. […] Cette haute vérité est l’âme même de sa doctrine. […] Loin d’avoir prêché le cagotisme, il a enseigné les vérités les plus hautes auxquelles puisse s’élever l’intelligence humaine.
Je leur dois vérité, car je leur dois confiance. Cette vérité la voici. […] La vérité n’y a point d’aurore ; elle paraît d’abord avec toute sa lumière. […] Qu’on ouvre l’histoire ; on n’y trouvera que trop d’exemples qui confirmeront la vérité de ce que je dis ici. […] On laisse au lecteur le soin d’en sentir la vérité, la beauté et la supériorité sur celle des autres livres qu’on cite, lors même qu’ils la contredisent.
Il voulut bien me dire encore quelque chose sur les qualités qu’il remarquait en moi (ne me connaissant pas) ; mais la vérité et la modestie ne me permettent point de rapporter ces compliments. […] Il me sera permis de rendre encore justice, non à moi-même, — ce qui ne serait pas convenable, — mais à la vérité, sur une particularité qui me regarde. […] La vérité est que tous les deux avaient l’air très affligé de ce qu’ils allaient exécuter. […] « Tous furent immédiatement d’avis de ne rien exprimer, dans la missive, en opposition avec nos devoirs ou qui pût altérer tant soit peu la vérité. […] Néanmoins on chercha, ainsi que l’exigeait la prudence, à ne pas trop s’éloigner de l’avis des ministres en ce qui n’était pas indispensable pour ne point trahir la vérité.
Ils veulent que le sujet de l’épopée ne soit qu’une vérité morale, présentée sous le voile de l’allégorie ; qu’avant même d’inventer la fable, on ait fait choix de la moralité. […] Ils soutinrent, avec ces interprêtes d’Aristote, qu’il étoit de toute nécessité qu’un poëte épique tournât son talent du côté de l’instruction, & qu’il présentât, dans ses ouvrages, des vérités utiles. […] « Je la rétracte aujourd’hui, dit-il, par respect pour Virgile, en pensant toujours de même par respect pour la vérité ». […] Quelle vérité ! […] Que de vérité, s’écrie t on, dans leurs romans !
Je croyais m’être approché autant qu’il était en moi du foyer de la vérité ; je n’en entrevoyais pas seulement la lueur, qui m’éblouissait, j’en sentais la chaleur, qui me descendait de l’esprit au cœur, du cœur aux sens ; j’étais ivre d’intelligence, s’il est permis d’associer ces deux mots. […] Ozanam croyait, comme nous, que la vérité était à plus grande dose dans le cœur que dans l’esprit. […] Un de ces songes mêlés de nuages et de lumière, de merveilleux et de vérité, est son livre intitulé de Dante et de la Philosophie catholique au treizième siècle. […] Voici cette interprétation filiale ; tout donne lieu de croire qu’elle est la vérité sur cette étrange composition. […] Or la dispute est-elle plus favorable que la paix aux progrès de la vérité dans les deux ordres d’esprits qui s’occupent des choses surnaturelles ?