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506. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome I « Les trois siecles de la litterature françoise. — B — article » pp. 400-402

Il ne s’attachoit qu’à la nature, la peignoit sans effort ; & les caracteres, en s’offrant à lui, tels qu’ils étoient en effet, acquéroient sous son pinceau une vigueur qui en faisoit ressortir toute la vérité. […] D’ailleurs la perfection du discours exige de la liaison dans les idées, de la variété dans les tours, de l’harmonie dans le style ; & si on eût été convaincu de cette vérité, nous n’aurions pas tant de Penseurs, dont les plus longs Ouvrages peuvent se réduire en morceaux détachés, qu’il est facile de transposer à son gré, sans rien déranger de l’économie du discours, précisément parce qu’il n’y a aucune économie.

507. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome III « Les trois siècle de la littérature françoise. — M. — article » pp. 167-169

La Raison, c’est-à-dire, cette saine Raison, si rare dans les Ouvrages de ce Siecle, y marche d’un pas ferme, le flambeau à la main, & découvre, sur sa route, des vérités profondes, enchaînées les unes aux autres, formant un Tout aussi instructif, que pensé avec justesse, & sagement digéré. […] On découvre dans ce Livre, des vérités de tous les temps, de tous les lieux, de toutes les législations…..

508. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l'esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu'en 1781. Tome IV « Les trois siecles de la littérature françoise.ABCD — R. — article » pp. 42-44

Si l’on avoit besoin d’exemple pour prouver qu’un esprit juste & un cœur droit ne peuvent long-temps persister dans l’erreur & l’impiété, celui de M. de Ramsay viendroit à l’appui de cette vérité. […] Il étoit de bonne foi, & l’amour de la vérité subsistoit encore dans son cœur au milieu des pénibles accès du doute & de l’incertitude.

509. (1761) Salon de 1761 « Peinture — Pastorales et paysages de Boucher. » pp. 120-121

cet homme a tout, excepté la vérité. […] Il est fait pour tourner la tête à deux sortes de gens ; son élégance, sa mignardise, sa galanterie romanesque, sa coquetterie, son goût, sa facilité, sa variété, son éclat, ses carnations fardées ; sa débauche, doivent captiver les petits-maîtres, les petites femmes, les jeunes gens, les gens du monde, la foule de ceux qui sont étrangers au vrai goût, à la vérité, aux idées justes, à la sévérité de l’art ; comment résisteraient-ils au saillant, au libertinage, à l’éclat, aux pompons, aux tétons, aux fesses, à l’épigramme de Boucher.

510. (1856) Le réalisme : discussions esthétiques pp. 3-105

l’art une tricherie de la vérité pure, qui devient l’idéal, c’est-à-dire une chose plus vraie que la vérité. […] Dans ses nombreux morceaux de critique, Stendhal a imprimé, en 1825, des vérités audacieuses, qui l’ont fait trop souffrir. […] J’ai la main pleine de vérités, je me dépêche de l’ouvrir. […] Désormais en tout et partout la Vérité ou le néant, voilà l’alternative. […] Ce sont les peintres amis de la vérité, et non pas M. 

511. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l'esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu'en 1781. Tome IV « Lettres de m. l’Abbé Sabatier de Castres ; relatives aux trois siecles de la littérature françoise.ABCD » pp. -641

Il faut espérer, Monsieur, que ce Public ouvrira enfin les yeux sur ses prétendus Maîtres, & que des lumieres plus saines le forceront de reconnoître cette vérité, que jamais notre Siecle n’a eu plus besoin d’être éclairé, que depuis que les Philosophes nous éclairent. […] Son style est à la vérité charmant ; mais je suis forcé de dire qu'il n'a pas le ton convenable. […] Nos Auteurs ne sacrifient jamais la vérité à la gentillesse. […] J'ai vérifié la plupart des faits qu'il rapporte sans preuve & sans citer les sources, & je puis vous assurer que je suis parvenu à découvrir leur vérité, c'est-à-dire, à trouver des autorités capables de les appuyer, & qui prouvent du moins que M. de Voltaire ne les a point imaginés. […] Je vous abandonne, mon cher Ami, aux réflexions si naturelles, après un tel fait dont je vous garantis la vérité, aux expressions près.

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