J’avoue que je n’ai rien trouvé. […] Le Swedenborg de Balzac rapproché du Swedenborg de l’Histoire, devait, sinon tuer ce dernier, au moins le diminuer effroyablement… En effet, Balzac, de la donnée angélique du mystique Suédois, fit jaillir cet Androgyne inouï de Séraphitus-Séraphita, comme vous n’en trouverez, certes ! […] Mais lui, l’historien et le critique (et j’ai dit déjà combien je lui trouve de qualités comme historien et comme critique), lui dont la grande mémoire n’a oublié personne parmi les plus obscurs, les plus imperceptibles de ceux-là qui ont parlé en quelque manière que ce soit de Swedenborg, pourquoi donc a-t-il oublié Balzac ? […] Ou trouverait-il un roman trop frivole pour y faire intervenir Swedenborg ? […] Mais que ce juge vienne bientôt ou tarde, nous aurons fait ce pas, nous, que quelle que soit la réalité du mysticisme de Swedenborg, ce mysticisme n’est pas, après tout, si magnifique et si grandi Nous qui pensons que l’Église seule s’entend aux questions du surnaturel et doit seule en connaître, nous ne trouvons pas moins dans le surnaturel de Swedenborg quelque chose qui est de notre ressort, — c’est sa valeur poétique, sa valeur d’effet sur les imaginations littéraires.
Ils sont comme les saints les plus aimés de Dieu, que l’on trouve, au fond de leurs tombes, avec des grâces de sommeil incomparables, tout vermeils et déjà parfumés du ciel. […] Dans l’introduction aux Reliquiæ de Maurice de Guérin dont on l’a chargé, je trouve cette dernière phrase tout à fait dans les cordes indécises de son agréable, mais petite voix : « Ce que Guérin n’a pas eu le temps de tresser et de transformer selon l’art, devient sa plus belle couronne, a et qui ne se flétrira point, si je ne m’abuse ! […] Et, en effet, il ne prend pas même sur lui la responsabilité de cette parole superficielle, mais il l’approuve, et c’est une manière passive d’être capable de la trouver. […] Enfin, l’un est le fini le plus parfait, et l’autre l’infini (qui ne peut pas l’être sans perdre à l’instant même son grand caractère d’infini), seulement semblables en ceci, s’il faut à toute force leur trouver une ressemblance, c’est qu’ils sont, chacun à sa manière, de délicieux poètes tous les deux ! […] On n’en trouve guères que trois, et ce n’est pas assez.
Le comte de Vigny, — que nous pouvons appeler maintenant simplement : Alfred de Vigny, puisqu’il n’est plus qu’un grand nom littéraire de la France du xixe siècle et que l’Immortalité ne dit : monsieur à personne, — le comte de Vigny a cela de rare et de merveilleux, qui fermera la bouche aux âmes communes toujours prêtes à jeter la pierre aux poètes, qu’on ne peut trouver une contradiction dans sa vie, et que ce qu’il fut comme poète, il le fut également comme homme. […] Je le trouve tout entier dans ce trait : Il avait, je ne sais où, une forêt, le seul débris qui lui restât d’une grande, fortune aristocratique, et les coupes annuelles de cette forêt auraient pu être pour lui un revenu considérable. […] L’air militaire manque ici complètement à cet homme qui a fait pourtant un magnifique livre à l’usage des soldats : Grandeur et servitude militaires, et j’y trouverais bien plutôt la placidité de l’Église. […] Les forts, devant leurs pas, Trouvent un nouveau mont inaperçu d’en bas. […] Il n’a pas dans ses poèmes posthumes — je le sais aussi bien que ceux qui le crient sur les toits — la plénitude, la fraîcheur et le rayon des poésies de sa jeunesse, mais il s’y trouve une profondeur d’impression, une âpreté poignante dont l’effet me prend souverainement le cœur et me le déchire.
La femme s’y trouve moins ménagée encore que l’artiste. […] s’écrie le feuilletoniste… Mentschikoff la trouva si belle, qu’elle devint sa maîtresse le czar Pierre Ier la trouva si superbe, qu’elle devint sa femme (voici l’endroit où bifurque la plume de l’écrivain). […] On a donc voulu trouver une cause à la mauvaise humeur évidemment exagérée de Berlioz. […] — c’est dans la vanité de l’individu que je le trouve. […] On l’a trouvé plus jeune, plus élégant, plus mince.
On a souffert, on trouve que haïr est une consolation. […] Dans tout ce qu’il a écrit, on trouve de l’intérêt et du charme. […] Elles trouvent en nous un tout autre écho, une tout autre sympathie. […] Mais ils ne trouvèrent point d’émules en France. […] Entre nos princes et lui, le mot faveur ne pouvait trouver place.
Ainsi est faite la jeunesse ; elle essuie vite ses yeux ; elle trouve la douleur inutile et ne l’accepte pas. […] Cosette déclara ces jardins hideux ; pour la première fois de sa vie elle trouva des fleurs laides. […] Le ramier trouvait du chènevis, le pinson trouvait du millet, le chardonneret trouvait du mouron, le rouge-gorge trouvait des vers, l’abeille trouvait des fleurs, la mouche trouvait des infusoires, les verdiers trouvaient des mouches. […] Furieux de trouver la nature en opposition avec leur système platonique de société, ils ont perdu la tête et ils ont fait le coup d’État contre la nature. […] Mais on ne trouve pas toujours des occasions aussi innocentes et des populations aussi raisonnables qu’en 1848.