Pourquoi trompes-tu tellement tes enfants ? […] On vous a trompé ! […] C’était un esprit simple, qui refusait de s’ouvrir aux complications des intrigues comme aux calculs des moyens ; c’était une âme pure, qui se trompait sur les individus et se consolait avec les principes. […] Rien ne peut me faire supposer qu’elle ait voulu me tromper, il n’y aurait aucun motif pour justifier un tel soupçon. […] Tronconi, — s’était peut-être trompé en choisissant le roman pour défendre des idées auxquelles aurait mieux convenu la tribune retentissante du théâtre ou le moule plus libre du pamphlet.
Il s’efforce de croire qu’il se trompe, et qu’une autre main que celle d’Angélique a écrit son nom sur ces écorces ; puis il se dit : “Ah ! […] …” En cherchant ainsi à se tromper lui-même, Roland arrive à l’endroit où les deux collines, en se recourbant, enclosent la belle fontaine… Là les noms plus nombreux encore sur les troncs des hêtres, et des inscriptions commémoratives sur les rochers de l’antre, ne lui laissent plus de doute et enfoncent mille pointes de poignards dans son cœur. […] Le Sarrasin, trompé par l’assurance de la victime, tombe dans ce piége de vertu ; du revers de son épée il frappe le cou de la jeune fille, croyant que son épée se brisera dans sa main, mais la charmante tête d’Isabelle roule à ses pieds dans l’herbe et bondit trois fois en balbutiant encore le nom de Zerbin ! […] Ils ont été assez habiles pour tromper un esprit aussi éclairé, aussi généreux que le vôtre.
Il ne faut pas qu’on s’y trompe, le titre ne donne pas une idée précise du livre ; bien qu’il soit d’un grand et vif intérêt, il n’a que très peu d’analogie avec ce que nous appelons ordinairement Mémoires. […] Au mois de juin 1784, — si je ne me trompe, car je ne me rappelle pas très bien, — ou dans le mois d’août au plus tard, je devins prélat domestique. […] « Quand le chef du parti Mattei eut ainsi réuni sur Chiaramonti les votes de tous les siens, il crut avoir achevé son œuvre, et il ne se trompa pas dans cette croyance. […] Tous aperçurent, ou du moins crurent apercevoir, sans se tromper, une sérénité et une indifférence héroïques sur le visage du premier, un grand trouble sur celui du second.
Personne ne s’y trompe en son temps, et on insère partout les trois premiers livres de l’Imitation parmi les opuscules de Gerson. […] Il est difficile de juger au vrai si c’est le bon ou le mauvais esprit qui vous pousse à désirer ceci ou cela, ou si c’est un mouvement de votre esprit ; plusieurs ont été trompés à la fin, qui semblaient d’abord conduits par le bon esprit. […] Tous, à la vérité, désirent le bien et se le proposent dans leurs paroles ou dans leurs actions ; c’est ce qui fait que plusieurs sont trompés dans l’apparence du bien. […] Notre raison et nos sens voient peu et nous trompent souvent.
, appuyée sur le principe protestant de l’individualité qui fait donner au moi ces coups de collier prodigieux qui trompent les penseurs médiocres sur les futures destinées des nations protestantes, — car toute société qui n’a que l’orgueil pour fondement doit s’écrouler vite, — la patrie de Franklin, du bonhomme Richard, ne devait-elle pas nuire à l’expansion de la pensée plus ou moins mystique d’Edgar Poe, et, par instants, la matérialiser sous cette vaste main de Midas qui convertit en or ce qu’elle touche ? […] Eh bien, dans certaines anxiétés, dans certains désespoirs de Legrand quand il constate, Jupiter descendu de l’arbre, qu’il s’est trompé, qu’il a pris l’œil droit de la tête de mort pour l’œil gauche et que l’expérience d’où dépend son sort est à recommencer, dans certaines parties du dialogue, enfin, nous avons retrouvé l’accent d’angoisse mystérieuse qu’avait Darvell avant de mourir. […] L’opinion, trompée jusqu’ici, avait, en effet, pris Edgar Poe pour ce qu’il n’était pas. […] Et moi-même, trompé par la distance, les faux renseignements et les calomnies de la Haine, je l’avais appelé avec un somptueux mépris : « le Roi des Bohèmes », et, pour épouvanter les bohèmes comme lui de sa destinée, j’avais fait une tête de Méduse de la tête souillée, morte et ramassée au ruisseau, de ce bohème de génie suicidé par ses vices, et coupable même envers son génie d’une immoralité qui l’avait atteint et faussé jusqu’au plus profond de son essence.
. — Vous voyez souvent un homme qui me trompera bien s’il devient jamais compilateur ; il a deux talents qui s’opposent à cette lourde et accablante profession : de l’imagination et de la paresse. […] Fromont, l’Âne, en est à l’instant ému, attendri, réjoui ; il ressent un vrai bonheur de croire qu’Ysengrin n’a pas été trompé : « Ah !