Barthélemy a débuté avec son compatriote Méry (de Marseille) par des pamphlets satiriques en vers, la Villéliade, la Peyronéide ; le descriptif richement appliqué aux députés du centre et aux voltigeurs de la Restauration y était assez piquant : d’ailleurs nulle invention, rien du poëte ; il n’y avait que de l’esprit de détail, et le trait du pamphlet. […] En résumé ce couple méridional, ce par nobile fratrum, Barthélemy et Méry, a du trait, de la main d’œuvre, de la facture ; ce qui lui a toujours manqué, ç'a été l’invention, l’élévation et le sérieux.
Ses traits y sont déjà bien arrêtés, quoique accusés avec moins d’énergie ; le cadre où il se meut est à peu près le même. […] Sous des apparences d’humilité, elle change la religion en astuce et se rend maîtresse des biens, de l’honneur et de l’esprit des gens… C’est un beau trait que celui du démon se faisant adorer comme un saint… Ceux qui me nourrissent, je les loue de leurs œuvres pies, de leurs vertus, de leur charité ; je les rassure sur leurs débauches, sur leurs usures ; rentrant la tête dans les épaules avec un petit ricanement, j’allègue la fragilité de la chair.
Racine, après avoir pris dans Euripide les principaux traits du caractere de sa Phédre, va puiser dans Séneque d’autres traits, propres à le rendre plus intéressant.
Nous nous contenterons d’observer que Dieu qui voit la lumière, et qui, comme un homme content de son ouvrage, s’applaudit lui-même et la trouve bonne, est un de ces traits qui ne sont point dans l’ordre des choses humaines ; cela ne tombe point naturellement dans l’esprit. […] Le cœur de Jean ne put se méprendre aux traits de son divin ami, et la foi lui vint de la charité.
J’avois un grand front, des yeux très-vifs, d’assez grands traits, la tête tout à fait du caractère d’un ancien orateur, une bonne-hommie qui touchait de bien près à la bêtise, à la rusticité des anciens tems. Sans l’exagération de tous les traits dans la gravure qu’on a faite d’après le crayon de Greuze, je serais infiniment mieux.
Dupont, quand il ne veut être que Le rude paysan, ridé par les années, Cuit comme un vase au four, au feu de ses journées quand il n’aspire pour ces vers familiers et sauvages qu’au nom modeste de moineaux francs ; quand il a de ces traits superbes : Le taureau n’obéit qu’aux yeux purs… Mais alors même et partout c’est du Burns écourté, rapetissé, jeté dans le moule étroit de la chanson de Béranger. […] par ce trait qu’il croit sublime et qui n’est que mesquin : Marins, le plus grand des trois-mâts N’est sur la mer qu’une coquille.