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1412. (1870) Portraits contemporains. Tome III (4e éd.) « M. NISARD. » pp. 328-357

Nisard se garde bien de le faire : il prétend absolument dégoûter les autres du mets qu’il a touché. […] Nisard sur Buffon au point de vue du style et de la rhétorique, je ne trouve point qu’il ait touché sérieusement au philosophe ; il y a même, à mon sens, quelque méprise de sa part là-dessus.

1413. (1870) De l’intelligence. Deuxième partie : Les diverses sortes de connaissances « Livre premier. Mécanisme général de la connaissance — Chapitre premier. De l’illusion » pp. 3-31

. — Soit donnée une table : je la regarde, je la touche, je la perçois. […] On a vu qu’elles s’avivent et se précisent, à mesure que nos sensations présentes deviennent plus faibles et plus vagues ; au bout de quelques secondes, il nous semble que nous entendons de vrais sons, que nous voyons de vraies formes, qu’effectivement nous goûtons, nous flairons, nous touchons.

1414. (1858) Cours familier de littérature. V « XXVIIIe entretien. Poésie sacrée. David, berger et roi » pp. 225-279

On appelle aussi âme, dans la langue des lettres, cette partie de notre être immatériel qui touche le plus près à l’organe de nos affections, le cœur, c’est-à-dire la partie pathétique, aimante, passionnée de l’intelligence. […] ” » David, frappé de la beauté d’Abigaïl et touché de son éloquence, accepta les présents et renonça à sa vengeance.

1415. (1892) Boileau « Chapitre IV. La critique de Boileau (Suite). Les théories de l’« Art poétique » » pp. 89-120

Lui-même, le bonhomme, en son genre, la suivait, exquis à force de fidélité sobre, et présentait, à la place des intempérantes enluminures de l’âge précédent, ses fins tableaux, d’une touche si discrète et d’un sentiment si intense. […] Mais, ainsi compris, ce respect de l’antiquité n’est plus un préjugé tyrannique : il laisse une pleine indépendance à l’intelligence et au goût ; et il en sera de la critique comme de la théologie qui n’a pas le droit de toucher au texte sacré, mais se permet, à l’occasion, pour en éluder le sens, toutes les subtilités et toutes les fantaisies d’interprétation.

1416. (1895) Histoire de la littérature française « Cinquième partie. Le dix-huitième siècle — Livre III. Les tempéraments et les idées — Chapitre II. La jeunesse de Voltaire, (1694-1755) »

Voltaire est touché : il n’a pas encore été rassasié de l’hommage des rois. […] Il avait vu les dernières années du grand roi ; sa vie accidentée le mit à même de consulter nombre de personnes qui avaient touché aux affaires, hanté la cour, ou que leurs pères avaient instruits de toute sorte de détails originaux et authentiques.

1417. (1886) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Deuxième série « Francisque Sarcey »

Grand redresseur des petits abus, protecteur des petits fonctionnaires, terreur des administrations et des Compagnies, hygiéniste convaincu, épris avant tout d’utilité, capable de s’intéresser à, tout ce qui touche à notre « guenille », vivant bien sur la terre et aimant y vivre, pareil en cela à ses ancêtres du XVIIIe siècle dont il a l’ardeur d’humanité et l’activité d’esprit — moins la sensiblerie et les illusions  que de questions n’a-t-il pas remuées et que de services n’a-t-il pas rendus ou voulu rendre ! […] Le poète dramatique n’a pas le temps de les expliquer par le menu, de nous en faire toucher du doigt la possibilité.

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