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1600. (1890) L’avenir de la science « XIX » p. 421

Les catholiques prétendent quelquefois que la désuétude où sont tombées les abstinences du Moyen Âge accuse notre sensualité : mais, tout au contraire, c’est par suite des progrès de l’esprit que ces pratiques sont devenues insignifiantes et surannées. […] Tel objet, après y avoir pendu quelque temps, tombe, et c’est le tour d’un autre.

1601. (1857) Causeries du lundi. Tome II (3e éd.) « Chansons de Béranger. (Édition nouvelle.) » pp. 286-308

Le Roi d’Yvetot par où il débuta en mai 1813, me semble parfait ; pas un mot qui ne vienne à point, qui ne rentre dans le rythme et dans le ton ; c’est poétique, c’est naturel et gai ; la rime si heureuse ne fait, en badinant, que tomber d’accord avec la raison. […] Et pourtant, quand la République nous est tombée à l’improviste, et que Chateaubriand, déjà bien baissé, se réveillait pour dire à Béranger : « Eh bien !

1602. (1857) Causeries du lundi. Tome III (3e éd.) « Madame de La Vallière. » pp. 451-473

Parlant de la première, de la Cananée, elle s’écrie : « Regardez-moi quelquefois en m’approchant de vous comme cette humble étrangère, j’entends, Seigneur, comme une pauvre chienne, qui s’estime trop heureuse de ramasser les miettes qui tombent de la table où vous festinez vos élus. » L’expression est franche jusqu’à la crudité, mais elle est sincère, et, en reproduisant le texte de Mme de La Vallière, il ne fallait pas la supprimer, surtout quand on assure qu’on ne s’est pas permis d’y changer un seul mot 43. […] Faisant allusion à cette chevelure coupée qui est le premier sacrifice de la vie religieuse et qui n’est pas le moindre, Bossuet empruntait la parole d’Isaïe : « J’ai vu les filles de Sion, la tête levée, marchant d’un pas affecté, avec des contenances étudiées, en faisant signe des yeux à droite et à gauche : pour cela, dit le Seigneur, je ferai tomber tous leurs cheveux. » — Quelle sorte de vengeance !

1603. (1857) Causeries du lundi. Tome IV (3e éd.) « Lettres et opuscules inédits du comte Joseph de Maistre. (1851, 2 vol. in-8º.) » pp. 192-216

Lorsque l’heure de l’étude marquait la fin de la récréation, son père paraissait sur le pas de la porte du jardin sans dire un mot, et il se plaisait à voir tomber les jouets des mains de son fils, sans que celui-ci se permît même de lancer une dernière fois la boule ou le volant. […] Exceptons cependant, pour nous consoler, l’amitié, la reconnaissance, tous les bons sentiments, tous ceux surtout qui sont faits pour unir les hommes estimables. » Au milieu de tout ce qu’il a rencontré en Russie d’honorable et même de doux : « Cependant, pense-t-il, il y a deux choses dont le souvenir s’efface difficilement, ou ne s’efface point du tout : le soleil et les amis. » L’idée de ne plus jamais quitter ce pays du Nord l’oppresse : « Le jamais ne plaît jamais à l’homme ; mais qu’il est terrible lorsqu’il tombe sur la patrie, les amis et le printemps !

1604. (1857) Causeries du lundi. Tome IV (3e éd.) « Madame de Lambert et madame Necker. » pp. 217-239

Mais ce fut bien pis quand le manuscrit de ses Réflexions sur les femmes, ouvrage plus hardi et qui était de nature à provoquer les railleurs, fut tombé aux mains d’un libraire et commença à circuler dans le public ; elle racheta vite toute l’édition ou ce qui en restait, mais sans pouvoir empêcher qu’on ne la réimprimât à l’étranger. […] Il dit quelque part d’elle assez ingénument, en parlant de sa dernière maladie : « Elle tomba malade ; elle avait quatre-vingt-six ans ; la peur me prit, j’allai la voir pour la faire confesser.

1605. (1857) Causeries du lundi. Tome IV (3e éd.) « Mémoires de Marmontel. » pp. 515-538

Que ne puis-je aller sur sa tombe semer des fleurs ! […] Les Funérailles de Sésostris tombèrent.

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