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1467. (1904) Prostitués. Études critiques sur les gens de lettres d’aujourd’hui « Chapitre IX. Le trottoir du Boul’ Mich’ »

Pour juger les attendus apparents des sentences de ces messieurs et pour en deviner les motifs réels, je serai forcé d’aller au théâtre.

1468. (1902) La métaphysique positiviste. Revue des Deux Mondes

Mais il est vrai que de très grandes écoles, panai lesquelles on peut citer celle de Michel-Ange en peinture, et chez nous, au théâtre, l’école de Corneille, ont fait d’une altération systématique et convenue des rapports réels des choses le principe de leur esthétique.

1469. (1865) Les œuvres et les hommes. Les romanciers. IV « Ernest Feydeau » pp. 106-143

Feydeau, le mélodrame n’y est pas, et il n’y reste que le drame, qui n’appartient pas exclusivement à la représentation scénique, le drame qui entre partout et se mêle à tout, et qui est forcé dans le roman comme au théâtre.

1470. (1870) La science et la conscience « Chapitre II : La psychologie expérimentale »

Comme ils ont affaire à des peuples dont le génie s’est manifesté sur un théâtre plus ou moins vaste et à travers une durée plus ou moins longue, ils sont moins exposés à se tromper sur l’existence et la nature de caractères psychologiques qui se sont produits au grand jour de l’histoire.

1471. (1895) La vie et les livres. Deuxième série pp. -364

Au théâtre, il négligeait volontiers les comédiens pour décrire, avec une dévotion d’artiste, et avec la minutie d’un collectionneur de papillons, les jeunes filles qu’il voyait : Bien jolie toilette avant-hier soir : un corsage de soie bleue à l’enfant, qui serre et marque la taille et remonte un peu entre les deux seins ; au-dessus, le plus moelleux nid de dentelles. […] La voluptueuse harmonie arrive comme un nuage de parfums qu’une brise lente vient de recueillir, en passant sur un jardin en fleurs. » Loin des petits théâtres, cages peintes où des pitres se griment et se démènent, rien n’est plus salutaire, pour se nettoyer l’âme, que d’écouter un peu de vraie musique. […] Ces phrases, pailletées comme un costume de théâtre, fourmillent d’allusions, débordent d’actualité. […] Je comprends que le théâtre ne soit pas un lieu propice à l’éclosion de ces fleurs blêmes et que le Voile, même récité par la voix blanche de Mlle Moreno, ne « porte » pas, comme on dit, sur un gros public qui n’est pas à jeun. […] Blancs et roses, ils s’angélisent, parmi les villes à beffroi des Flandres âgées… » Je sais qu’un instituteur consciencieux, un abonné des théâtres nationaux, un propriétaire jovial, un étudiant en goguette, un matelot en bordée, un fonctionnaire ponctuel pourraient accumuler, sur cette phrase, les critiques les plus justes.

1472. (1866) Histoire de la littérature anglaise (2e éd. revue et augmentée) « Livre III. L’âge classique. — chapitre VI. Les romanciers. » pp. 83-171

Les mœurs chevaleresques se sont effacées, emportant avec elles le théâtre poétique et pittoresque. Les mœurs monarchiques s’effacent, emportant avec elles le théâtre spirituel et licencieux.

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