D’autres ont visité des terres ignorées pour en agrandir leur patrie, ou par un amour ingénu de la science et de la vérité, quelquefois aussi par goût du mouvement et de l’aventure. […] Les monarques sylvains brandissent leurs bras puissants ; leurs sujets inclinent le front jusqu’à terre, et la feuillée s’agite comme pour célébrer la valeur des ancêtres.
L’un, français, éprouvait la plus grande difficulté à se débrouiller ; quand il ne se traînait pas terre à terre, il subissait les influences les plus diverses et semblait osciller dans le vide.
« Ils ne sont plus, les périls de la mer : mais quel danger sur la terre ! […] ………………………………………………… Cieux, écoutez ma voix ; Terre, prête l’oreille : Ne dis plus, ô Jacob, que ton Seigneur sommeille.
Ce céleste ami lui est si dévoué, qu’il consent pour lui à s’exiler sur la terre. […] Une religieuse de saint Benoît, près de quitter la terre, trouvait une couronne d’épine blanche sur le seuil de sa cellule.
« Ô terre, fille du ciel ! […] Pourquoi n’étais-je point debout, et vous à terre ? […] seras-tu toujours la source de tout le mal sur la terre ? […] La terre alors, suivant les promesses que nous ont faites les prophètes modernes, sera devenue un paradis. […] Pour le riche lui-même, pour le maître de la terre ou de la fabrique, c’est le type de tous les vices.
La poésie ne mourra pas tant qu’il y aura sur la terre un homme et une femme. […] On entrevoyait le temps béni où « les doux posséderont la terre ». […] De tout temps elles ont embelli la terre et donné à ceux qui les aiment un avant-goût du ciel. […] Elles sont la merveille du monde, le sel de la terre, la fleur de nos savantes cultures. […] Oui, c’est bien par le chemin de Damas qu’il aurait voulu, cette fois, aller en Terre sainte.