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582. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — M — Mendès, Catulle (1841-1909) »

. — Le Capitaine Fracasse, opéra-comique en trois actes et six tableaux, d’après le roman de Th.  […] (1884-1885). — Contes choisis (1886). — Gwendoline, opéra en deux actes et trois tableaux, musique d’Emmanuel Chabrier. — Lesbia, nouvelle (1886). — Un-miracle de Notre-Dame, conte de Noël (1886). — Pour les belles personnes, nouvelles (1886). — Richard Wagner (1886). — Toutes les amoureuses, nouvelles (1886). — Les Trois Chansons : La Chanson qui rit, la Chanson qui pleure, la Chanson qui rêve (1886). — Zo’har, roman contemporain (1886). — Le Châtiment, drame en une scène, en vers (1887). — L’Homme tout nu, roman (1887). — Pour lire au couvent, contes (1887) […] Darzens (1889). — Le Bonheur des autres, nouvelles (1889). — Le Calendrier républicain, avec Richard Lesclide (1889-1890). — L’Infidèle, nouvelles (1889). — Isoline, conte des fées en dix tableaux, musique de Messager (1889). — Le Cruel Berceau, nouvelle (1889). — La Vie sérieuse, contes (1889). — Le Confessionnal, contes chuchotés (1890). — Méphistophéla. […] Tout le troisième tableau est d’un tragique terrible et majestueux.

583. (1897) Un peintre écrivain : Fromentin pp. 1-37

» Voilà, si je ne me trompe, des tableaux singulièrement bien vus, par des yeux savants et justes. […] Il parlera des allées d’un parc, en hiver, « imbibées d’air humide et pénétrées de silence » ; d’un ciel d’été « décoloré par l’éclat de midi » ; des enfants de Dominique, « dont la toilette de nuit se faisait, par indulgence, au salon, et que leur mère emportait, tout enveloppés de blanc, les bras morts de sommeil et les yeux clos » ; il aura de ces trouvailles : « dans l’air tranquille du soir, le son se déployait », et les larges tableaux de nature seront traités de la même manière, en vingt endroits du volume, avec des mots qui portent tous et dont aucun n’a l’air apprêté. […] Elle ne consiste pas à admirer, en homme du monde et pour des hommes du monde, la peinture des maîtres flamands ou hollandais, ce qui est un exercice littéraire, et le mode en général adopté ; elle n’a pas pour but premier de faire voir le tableau à ceux qui ne l’ont pas vu, ou de le rappeler aux autres : elle va bien plus avant, elle explique le milieu où chaque maître a vécu, les influences qui l’ont formé, la qualité de son œil, l’idéal poursuivi, le procédé, le métier dont chacun a usé. […] Tous les sels irritants de la mer ont exaspéré ce que l’air saisit, avivé le sang, injecté la peau, gonflé les veines, couperosé la chair blanche, et les ont, en un mot, barbouillés de cinabre. » Et puis, quelquefois, les deux manières se fondent, l’ancienne et la nouvelle, et nous avons des tableaux à la fois doux et puissants, fouillés avec des coins d’incertitude par où s’échappe le rêve, mélange de critique technique et de poésie, qui comptent parmi les plus belles pages de la littérature française.

584. (1919) L’énergie spirituelle. Essais et conférences « Chapitre II. L’âme et le corps »

Je ne dis pas, notez-le bien, qu’un état d’âme quelconque puisse correspondre à un état cérébral donné : posez le cadre, vous n’y placerez pas n’importe quel tableau : le cadre détermine quelque chose du tableau en éliminant par avance tous ceux qui n’ont pas la même forme et la même dimension ; mais, pourvu que la forme et la dimension y soient, le tableau entrera dans le cadre. […] Pourvu que les actions relativement simples — gestes, attitudes, mouvements — en lesquels se dégraderait un état d’âme complexe, soient bien celles que le cerveau prépare, l’état mental s’insérera exactement dans l’état cérébral ; mais il y a une multitude de tableaux différents qui tiendraient aussi bien dans ce cadre ; et par conséquent le cerveau ne détermine pas la pensée ; et par conséquent la pensée, en grande partie du moins, est indépendante du cerveau.

585. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l'esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu'en 1781. Tome IV « Les trois siecles de la littérature françoise.ABCD — R. — article » p. 70

Si l'on fait attention que de son temps les premiers principes du goût étoient ignorés & la langue encore informe, on aura plus d'indulgence pour les incorrections, les rudesses, les mauvaises plaisanteries qu'on trouve dans ses Satires, & on lui saura gré de la vigueur qu'il a mise dans ses tableaux, des saillies agréables qui ont échappé à sa plume, de l'heureuse naïveté avec laquelle il a attaqué le vice & poursuivi les vicieux : plusieurs de ses Vers peuvent encore passer pour originaux, & il a plusieurs traits qui n'ont point vieilli.

586. (1869) Portraits contemporains. Tome I (4e éd.) « George Sand — George Sand, Valentine (1832) »

Après l’intérieur de la ferme et le bal champêtre qu’un critique très-spirituel, dans la Revue des deux Mondes, a comparés à quelque tableau malicieux et tendre de Wilkie, on a, au retour, cette nature si fleurie et si odorante, sur laquelle la nuit jette ses ombres grandioses et que la lune éclaire avec beauté ; on a, dans ces solitudes suaves, un chant mélodieux de jeune homme qui arrive tout d’abord au cœur d’une amazone égarée comme Herminie. […] Excepté trois ou quatre pages du commencement, qui, par leur prétention philosophique, forment une entrée en matière assez pénible, cette nouvelle est d’un bout à l’autre un profond et passionné tableau, comparable, sans y ressembler, à ce que M.

587. (1870) Portraits contemporains. Tome II (4e éd.) « BRIZEUX et AUGUSTE BARBIER, Marie. — Iambes. » pp. 222-234

Les plus vrais tableaux, les plus vives réalités qu’il nous offre, ont encore un parfum antique qui trahit une instinctive familiarité avec les maîtres de l’âge d’élégance, avec les poëtes du Musée et de l’Anthologie. […] Barbier, selon nous, a eu presque toujours présent à l’esprit ce sentiment élevé de la mission dont il s’est fait le poétique organe, et c’est un mérite que ne lui ont pas assez attribué beaucoup des admirateurs de sa forme et de ses tableaux.

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