Et n’est-ce pas agir à rebours du bon sens, que d’accumuler encore dans les décors et dans le dialogue mille détails de la réalité passagère, puisque le but du drame devrait être une vérité psychologique, durable, et supérieure aux modes du printemps 1911 ? […] D’après Platon, le Beau se confond avec le Bien, ou la Perfection, qui est supérieure à la vérité et à la science. […] Fouillée fait la même remarque dans sa Philosophie de Platon (tome II, page 7) : « Si donc la beauté se trouve dans un principe supérieur à la vérité et à la science, il est inexact de l’appeler la splendeur du vrai, et il faut l’appeler plutôt la splendeur du bien. » 50.
Delphine est certainement un livre plein de puissance, de passion, de détails éloquents ; mais l’ensemble laisse beaucoup à désirer, et, chemin faisant, l’impression du lecteur est souvent déconcertée et confuse : les livres, au contraire, qui sont exécutés fidèlement selon leur propre pensée, et dont la lecture compose dans l’esprit comme un tableau continu qui s’achève jusqu’au dernier trait, sans que le crayon se brise ou que les couleurs se brouillent, ces livres, quelle que soit leur dimension, ont une valeur d’art supérieur, car ils sont en eux-mêmes complets. […] Une petite rivière brillante, aux ondes perlées, encaissée à merveille, et courant sur un lit de sable fin sous une atmosphère transparente, a son prix, et comme beauté, à l’œil du peintre, elle est supérieure au fleuve plus large, mais inégal, brisé, et tout d’un coup vaseux ou brumeux.
Ce toit ne brille pas, comme en Savoie ou en Suisse, d’ardoises luisantes, livrée d’opulence sur les maisons du riche ; il est recouvert de petites plaques minces de sapin qui simulent mal les feuilles d’ardoise, et qui sont clouées par leur extrémité supérieure aux chevrons de la charpente ; la pluie et la neige les salissent, la mousse jaunie les tapisse, le vent les emporte, et quand l’incendie les approche, elles s’envolent en brandons de flammes et en étincelles crépitantes portant au loin dans les villages la terreur et la pluie de feu tombant du ciel sur les autres toits. […] ce présent n’a qu’un jour ; ils habitent, dans la permanence de leurs pensées, avec les immortels de l’histoire et de l’art ; ils sont contemporains de tous les passés et de tous les avenirs ; ils sont les abstractions supérieures de notre infime personnalité ; ce qu’ils habitent le moins, c’est notre terre : leur conversation, comme dit l’Apôtre, est avec les esprits invisibles ; purs esprits eux-mêmes, ils sont imperméables à nos misères de fortune ou de vanité.
Tant qu’il y aura, d’une part, un magazine soucieux de faire autour de son titre une publicité flatteuse, et d’autre part, des dames ou des messieurs écrivains ravis de disposer de quelque influence auprès de leurs jeunes confrères, aucune condamnation portée en vertu des principes supérieurs ne fera que les prix littéraires aient vécus. […] Quant aux autres membres de son Académie — à part deux ou trois, dont notre grand Rosny aîné — qu’on les pende, puisqu’ils s’arrogent le droit de juger et d’écarter des œuvres supérieures aux leurs.
Les vers sont très supérieurs. […] Ce recueil publié la même année que Le psautier du barde est très supérieur et Silvestre n’y trouverait absolument plus rien à louer.
Telle qu’elle est, avec ses situations douteuses et ses caractères ébauchés, ses procédés factices et son intrigue décousue, sa comédie reste encore une œuvre supérieure par bien des endroits. […] Cette règle posée, cette réserve faite, nous conviendrons volontiers que le nouvel épilogue de la Contagion a paru, dans son ensemble, très supérieur au premier.