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1902. (1905) Promenades philosophiques. Première série

Il faut donc croire et soutenir que toute force, toute essence, tout mouvement ne sont que des conséquences et des émanations de cette matière première (142). […] — C’est ce qu’il faut admettre, si l’on n’aime mieux peut-être soutenir qu’il n’y a point absolument de principes des choses, que chaque être est un principe pour un autre, et que la loi et l’ordre des changements sont les seules choses constantes et éternelles, tandis que les essences elles-mêmes ne cessent de fluer et de changer. Il vaudrait incontestablement mieux soutenir nettement ce système que de se laisser conduire, par l’envie d’établir un principe éternel, à l’inconvénient beaucoup plus grave d’en faire un principe imaginaire ; car la première supposition, qui fait changer toutes les choses en cercle8, offre du moins un sens déterminé ; au lieu que la seconde n’en présente aucun et ne dit rien dans le vrai, en nous donnant pour des réalités de purs êtres de raison et de simples appuis de l’esprit (153). […] Il soutint noblement jusqu’au bout le rôle qu’il avait élu tout d’abord, par vue politique et par sentiment ; mais le grand désenchanté l’était de la religion comme du reste. […] Pour donner le bras, il faut qu’elles équilibrent d’un seul côté tous leurs bibelots, qu’elles concilient ce geste compliqué avec celui de soutenir un lé de la jupe : c’est très difficile.

1903. (1870) Portraits contemporains. Tome III (4e éd.) « M. LEBRUN (Reprise de Marie Stuart.) » pp. 146-189

Lebrun, est certainement ce qu’on a écrit en vers de plus développé et à la fois de plus soutenu sur le grand homme avant que M.

1904. (1870) Portraits de femmes (6e éd.) « M. DE LA ROCHEFOUCAULD » pp. 288-321

Nicole était ainsi, et n’aurait pu prêcher ni soutenir une thèse.

1905. (1875) Premiers lundis. Tome III « Les poètes français »

Mais quand il n’est pas soutenu par ce jet immédiat, dès qu’il compose, il faiblit ; le style fait défaut ; dans l’épopée et dans la tragédie, il s’est contenté de ce qui suffisait à son temps, c’est-à-dire à la moins poétique des époques.

1906. (1870) De l’intelligence. Première partie : Les éléments de la connaissance « Note I. De l’acquisition du langage chez les enfants et dans l’espèce humaine » pp. 357-395

Il y a dans toute langue une couche de mots qui peuvent être appelés purement émotionnels : cette couche est plus ou moins, grande suivant le génie et l’histoire de chaque nation ; elle n’est jamais cachée entièrement par les couches postérieures du langage rationnel ; la plupart des interjections, beaucoup de mots imitatifs appartiennent à cette classe ; leur caractère et leur origine sont parfaitement manifestes, et personne ne peut soutenir qu’ils reposent sur des concepts généraux.

1907. (1861) La Fontaine et ses fables « Deuxième partie — Chapitre II. Les bêtes »

Elles sont telles qu’au premier jour, elles ne portent point la marque de calculs soutenus ni de labeurs héréditaires.

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