Ce ne serait sortir de sa retraite honorable que pour la plus noble fonction qu’un homme puisse faire dans le monde, ce serait couronner sa carrière de gloire. […] Il avait dit dans l’épître à d’Argen Ami, le sort en est jeté ? […] Votre sort décidera du mien ; je ne survivrai ni à vos infortunes, ni à celles de ma maison. […] J’ai une toux sèche qui est très forte et qu’on ne peut maîtriser ; mes jambes, ainsi que mes mains et mon visage sont enflés comme un boisseau… Je suis résignée sur mon sort ; je vivrai et mourrai contente, pourvu que vous soyez heureux. […] Nommons-les par leurs noms : la sœur de Louis XVI, Mme Élisabeth, qui aurait pu tant de fois s’échapper et sortir de France, voulut demeurer là où était le danger et se résigna à tout souffrir et à périr.
Cependant les idiomes modernes, tels quels, étaient nés, ils étaient sortis de leurs langes et faisaient de toutes parts leurs vives et gaies enfances, leurs premières jeunesses ; le commun des gens, le peuple, avait besoin de drames à lui, avait faim de spectacles également dévotieux et émouvants, qu’il entendît, dans lesquels il intervînt et eût sa large part. […] C’était un premier degré de sécularisation, un premier pas vers le profane ; mais ce pas ne se fait pas encore hors de l’Église ; si l’on sort du sanctuaire, on ne sort pas de la nef. […] C’est ainsi que, par degrés, on en vient aux drames les plus anciens composés d’un bout à l’autre en langue vulgaire ; et, dès ce moment, on sort tout à fait du sanctuaire et même de l’église. […] L’acteur qui fait Dieu le Père sort de l’église et y rentre alternativement ; les ornements sacerdotaux sont employés dans la représentation ; l’église est à la fois coulisse, vestiaire. […] Mais, en revanche, le bourgeois qui comprend et qui s’apitoie sur le sort de nos premiers parents verse une larme qui aura plus d’une occasion de couler encore durant ce tableau parlant.
À quatre heures, un homme en habit gris, à cheval, s’arrête à la grille et sonne ; je fus certaine de mon sort. […] « En arrivant à Coppet, j’appris que mon père, dans la maladie de neuf jours qui me l’avait enlevé, s’était constamment occupé de mon sort avec inquiétude. […] Cette mesure fut suivie d’un ordre de sortir de France dans le délai de trois jours. […] « Vous savez, madame, qu’il ne vous avait été permis de sortir de Coppet que parce que vous aviez exprimé le désir de passer en Amérique. […] Si on la compare à ces hommes, madame de Staël paraît seule plus grande que le sort.
Sur quoi, il sort et rentre, l’instant d’après, avec mistress Clarkson à son bras. […] Le démon en sort subitement devant la comtesse, et c’est celui d’une Tentation. […] Sur quoi le commissaire de police rédige son procès-verbal, fait sortir Nourvady par une porte, le mari par l’autre, et Lionnette reste seule avec son faux déshonneur. […] C’en est fait, le sort est jeté, il paraît qu’elle devait finir courtisane : c’était héréditaire et c’était écrit. […] Son fils survient, voit sa mère qui se prépare à sortir. — « Emmène-moi… — C’est impossible. — Pourquoi ?
Sortaient-ils tous des cachots ou de l’exil ? […] Thiers, un prince sorti de ces retraites pour remonter sur le trône de ses pères n’eût pas été moins glorieux que Gustave Wasa sorti des mines de la Dalécarlie. » Tout manqua donc, grâce à tant de fautes, grâce surtout au génie guerrier et pacificateur de Hoche. […] Jusqu’aux journées de prairial, les royalistes, et ceux qui sortaient des cachots, et ceux qui rentraient du dehors, et ceux, de plus fraîche date, qui étaient des révolutionnaires convertis, demeurèrent dans les rangs de cette jeunesse dorée, et servirent sous les ordres de la faction thermidorienne. […] Le commerce et les finances sortaient d’une crise épouvantable ; le sol entier, restitué à des mains industrielles, allait être fécondé.
Ce sont, entre toutes, celles où une civilisation nouvelle sort de la barbarie. […] Tout sort d’un antécédent ; l’histoire de l’architecture et de la sculpture grecque avant Phidias conduit insensiblement le lecteur de l’ébauche au chef-d’œuvre. […] Nous sortîmes par des sentiers sans noms et sans traces, franchissant à tout moment des brèches de murs de jardins renversés, ou des maisons sans toits, ou des ruines amoncelées sur la poussière blanche de la terre d’Attique. […] Les belles pierres de la colonnade du Vatican, les ombres majestueuses et colossales de Saint-Pierre de Rome, ne m’ont jamais laissé sortir sans un regret, sans une espérance d’y revenir ! […] Les temps passent, les langues s’usent ; mais il vit toujours tout entier, toujours aussi lui, aussi grand, aussi neuf, aussi puissant sur l’âme de ses lecteurs ; son sort est moins humain, mais plus divin !