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847. (1773) Essai sur les éloges « Chapitre XXX. De Fléchier. »

J’ai eu un peu de peine ; je vous souhaite le bon soir ; je vais me mettre dans mon lit » ; et cette humanité envers un soldat qu’il trouve au pied d’un arbre, accablé de fatigue, à qui il donne son cheval, et qu’il suit lui-même à pied.

848. (1859) Essais sur le génie de Pindare et sur la poésie lyrique « Deuxième partie. — Chapitre XXV. Avenir de la poésie lyrique. »

On croit voir reproduite et centuplée cette astucieuse et rude société décrite par le vieux satirique romain, où, du matin au soir, dans le forum, aux comices, au prétoire, les citoyens étaient sans cesse aux prises comme si tous étaient ennemis de tous.

849. (1855) Louis David, son école et son temps. Souvenirs pp. -447

Elle alla prendre un carton qu’elle avait fait apporter la veille au soir, et demanda conseil à son condisciple pour le choix de la place qu’elle pourrait occuper sans le déranger de la sienne. […] Mais quand le jour décroissait et que l’on commençait à entendre les crieurs faire retentir dans les rues qui se vidaient ces paroles funestes : Le Journal du soir ! […] L’usage de dîner à deux ou trois heures, au plus tard, subsistait encore, en sorte que l’on faisait une collation le soir. […] Il était cinq heures du soir, en été, lorsque Étienne y pénétra pour la première fois. […] Un soir que l’élève était venu prendre son maître, celui-ci lui dit comme il entrait : « Girodet m’a dit que son Ossian est terminé ; il m’a même prié de l’aller voir ; voulez-vous venir avec moi ? 

850. (1924) Critiques et romanciers

Hier soir, je voyais des femmes et des gosses accompagnant le mari qui allait partir… et j’étais saisi de rage contre les misérables qui ont préparé et voulu l’immonde boucherie qui se prépare. […] La nature, telle qu’il la vue et la montre, est belle et atroce… « C’était un soir de printemps, un soir tiède de mars que rien ne distinguait des autres, un soir de pleine lune et de grand vent, qui maintenait dans leur prison de gomme, sous la menace d’une gelée possible, les bourgeons hésitants. Ce n’était pas, pour Goupil, un soir comme les autres… » Goupil, le renard, est en péril : comme sont en péril les bourgeons. […] Elle a toutes ses journées pareilles ; elle s’occupe de son jardin, fait le catéchisme aux enfants du village et attend que vienne le soir. Le soir, M. 

851. (1912) Chateaubriand pp. 1-344

Mais le soir, renfermé secrètement avec Aspasie et un petit nombre d’amis choisis, il leur découvrait ses opinions cachées et un cœur de feu. » Tel sans doute il était lui-même quelquefois, avec des amis, le soir, dans quelque taverne de Londres. […] Un soir, il va s’asseoir au sommet d’une colline, qui domine la ville ; il regarde les lumières des maisons. […] Et chaque soir Chactas revient s’asseoir auprès de son arbre, parce qu’il ne veut pas fuir sans Atala et qu’elle hésite à le suivre. Un soir enfin elle se décide. […] Le soir on arrive quelquefois à un khan, masure abandonnée où l’on dort parmi toutes sortes d’insectes et de reptiles sur un plancher vermoulu.

852. (1864) Histoire anecdotique de l’ancien théâtre en France. Tome I pp. 3-343

— Non, mais bien, s’il vous plaît, ce soir vous épouser. […] — Attendez, dit-il à Baron, Corneillevient souper chez moi ce soir, soyez des nôtres, vous lui demanderez l’explication. […] La représentation à peine terminée, les comédiens partent de Saint-Germain dans trois voitures, à onze heures du soir, et viennent porter cette bonne nouvelle à Racine. […] Le soir, en jouant aux petits jeux à gages, on infligea pour pénitence, à un des hommes de la joyeuse société, de lire tout seul le premier acte de la dernière tragédie de Racine. […] Invité un jour à dîner pour midi chez M. du Tillet avec des gens de lettres, il n’y arriva qu’à quatre heures du soir.

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