Bernard Jullien Ce qui distingue éminemment les chansons de Désaugiers, et toutes ses productions, c’est la verve, le naturel, la bonne et franche gaîté, la peinture vraie et plaisante des mœurs et des ridicules de tous les états, souvent aussi une fécondité singulière pour tirer une multitude de pensées d’un fond qui ne semblait pas les comporter. […] Ernest Renan Désaugiers, si inférieur à Béranger sous le rapport de la portée d’esprit, me semble un bien meilleur chansonnier, car il n’a pas d’arrière-pensée, sa gaîté est bien la vieille gaîté sans conséquence.
Une petite dame que semblait accompagner M. […] Veimars semble avoir 32 ans, il est petit, blond, élégant et distingué. […] Il me semble avoir entendu dire à Bruxelles que M. […] cela semble un paradoxe ! […] Félix Pyat que des feuilletons et des nouvelles ; son talent m’a semblé incisif et chaleureux.
Mme de Sévigné elle-même ne semble-t-elle pas se dédoubler dans ses enfants, donnant sa ferme raison à l’une, à Mme de Grignan, sa grâce d’imagination et toute la folle du logis à l’autre, à l’étourdi chevalier ? […] Il y eut, certes, une vraie chrétienne parmi elles, une admirable pénitente qui sembla vouloir payer pour toutes, la princesse de Conti ; mais en revanche et à ses côtés, dans cette quantité de cousins et de cousines, que de païens et de païennes ! […] Son ambition, si grande qu’elle fut, semblait devoir être satisfaite et au-delà, lorsqu’à dix-sept ans elle se vit mariée à Armand de Bourbon, prince de Conti, qui devint sincèrement amoureux d’elle62. […] Le récit qu’on vient de lire et qui ne laisse rien à désirer, ce me semble, pour la précision et l’exactitude, nous permet aujourd’hui de faire à chacun sa part. […] Et parlant d’une de ces séances les plus goûtées : « M. le duc de Nivernais a lu une demi-douzaine de fables d’une moralité juste, mais commune, et d’une versification aussi mince que sa voix est flûtée : l’une semble être faite pour l’autre.
Il me semble qu’il y a du sang après. […] Me serrer à ton côté, c’était un doux, un charmant bonheur, mais je ne le ressentirai plus ; il me semble que j’ai besoin de me faire violence pour aller à toi, que tu me repousses loin de toi. […] et tu dis au pasteur : Mon ami, je vous confierais volontiers mon cœur, mon âme, mon esprit ; mais mes jambes et mon corps ne semblent pas trop en sûreté si les rênes sont remises entre les mains d’un ecclésiastique. […] Je vois distinctement les maisons, les tours de la ville, et j’aperçois une fenêtre au-dessous du toit ; il me semble que je pourrais en compter les vitres. […] La nature, qui a ses saisons de fécondité morale comme la terre a ses saisons de sève et de fertilité matérielles, semblait avoir enfanté en peu d’années une race de géants pour l’Allemagne.
Ce ne fut qu’alors aussi qu’on remarqua dans quelques vers de l’Aminta une sorte de pressentiment secret et prophétique de l’état mental du poète, qui semblait décrire les premiers symptômes de sa mélancolie. […] Le sonnet du Tasse adressé à la comtesse de Scandiano semble, par l’amoureuse recherche de ses images, justifier ce commérage de palais, recueilli par la postérité, qui recueille tout des grands hommes. […] Invité aux fêtes de Modène, au mois de janvier 1577, par la comtesse Tarquinia Molza, égale en beauté et en génie poétique à Vittoria Colonna, il se plaint, du sein des délices, de son malheur, et semble en accuser déjà ses bienfaiteurs. […] Il passa quelques jours dans le couvent avec cette paix qui semble, au premier moment, tomber sur l’âme, des cloîtres. […] C’était un homme d’un âge très mûr, plus près de soixante ans que de cinquante ; il avait l’air tout à la fois bienveillant et vénérable ; la blancheur de ses cheveux et de sa barbe, qui semblait ajouter à son âge, augmentait la dignité de sa personne.
Elle m’a semblé un tissu d’extravagances, auxquelles l’auteur s’efforce vainement de donner un caractère d’élévation, et qui ne sont que triviales et souvent grossières. […] Il semblait qu’on vint de retrouver le grand secret perdu ; et cela était vrai, on avait retrouvé la poésie. […] Ton coucher de soleil semble une aube nouvelle ; On dirait que la loi du monde te révèle Toujours plus de douceur, toujours plus de bonté ! […] Il semble qu’il fut créé par un décret supérieur et nominatif de l’Éternel. […] Une singulière découverte coïncide avec celle de l’esprit nouveau, c’est que la langue française, qui semblait ne plus sembler bonne qu’à rimer des petits vers spirituels ou aimables, se trouva tout à coup vibrante, sonore, pleine d’éclat.