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678. (1923) Nouvelles études et autres figures

On ne sait jamais avec les femmes. […] Je n’en sais rien. […] On ne le sait, et probablement ne le savait-il pas lui-même. […] Sachons attendre. […] Nous savions par H. 

679. (1870) De l’origine des espèces par sélection naturelle, ou Des lois de transformation des êtres organisés « De l’origine des espèces par sélection naturelle, ou Des lois de transformation des êtres organisés — Chapitre VII : Instinct »

Mais je sais trop que sans le secours de longs détails ces observations générales sont d’un faible poids pour entraîner la conviction. […] Bien plus, tous paraissent les accomplir sans avoir l’intelligence de leur fin : car le jeune Chien ne sait pas plus qu’il arrête pour aider son maître, que le Papillon blanc ne sait pourquoi il dépose ses œufs sur les feuilles du Chou. […] On sait combien les Abeilles sont souvent à court de nectar. […] Je sais que ce sont là autant de facultés qu’on prétend nous réserver exclusivement en apanage. […] C’est ce qu’on ne saurait ni affirmer ni nier : nous ne savons rien, absolument rien, de ce qui se passe ou peut se passer dans le cerveau d’une Abeille ou de tout autre animal ; nous ne pouvons donc en rien dire, surtout en rien assurer.

680. (1753) Essai sur la société des gens de lettres et des grands

Les gens de lettres du moins me sauront gré de mon courage, les honnêtes gens m’applaudiront, et vous m’en aimerez mieux. […] N’ayant ni reçu d’ailleurs, ni acquis par eux-mêmes de principes pour rien apprécier, est-il étonnant qu’ils ne sachent faire ni la différence des ouvrages ni celle des hommes ? […] Pour apprécier l’une et l’autre il ne faut que savoir compter des titres et des contrats, et cela est bien plutôt fait que de mettre des talents à leur place. […] Mais enfin les gens de lettres se distinguèrent en cette occasion, et les descendants de ce ministre ne sauraient trop s’en souvenir. […] Quand on oblige d’honnêtes gens, on doit laisser parler en eux la reconnaissance, elle sait s’imposer à elle-même des lois sévères.

681. (1866) Nouveaux lundis. Tome V « M. Charles Magnin ou un érudit écrivain. »

Il y fit des articles sérieux, serrés, parfaitement raisonnés, sur le projet de loi du divorce, qui fut rejeté, comme on sait. […] Magnin savait si bien l’usage, comblaient les interstices, et sur l’ensemble du travail brillait un vernis de netteté et comme un enduit solide et consistant. […] Il ne sut pas crier holà ! […] L’auteur a omis, je ne sais pourquoi, d’y joindre des dessins et figures, oubliant trop qu’aujourd’hui il ne se fait plus de livres de ce genre sans gravures à l’appui. […] Il n’affichait rien, mais on savait son nouvel ordre d’idées, et l’on respectait sa solitude.

682. (1902) La métaphysique positiviste. Revue des Deux Mondes

Mais quelles sont les questions qui font l’objet de la Métaphysique, si ce ne sont celles mêmes que le Positivisme ne saurait aborder sans manquer aux promesses de son nom ? […] La « Science » se distinguait de la connaissance ou du savoir par le caractère de nouveauté de ses découvertes et, en effet, on ne connaissait point avant Pascal les lois de l’équilibre des liquides, ni la théorie du pendule avant Huyghens. […] Les rapports seuls sont certains : toute science, quand on l’approfondit, n’est en somme qu’un système de « rapports », et ces « rapports », en un certain sens, ne sont eux-mêmes que des « signes. » Mais ce qu’expriment ces « signes », nous ne le savons pas plus que nous ne savons ce qu’expriment les caractères d’une langue inconnue. […] Mais elle l’est encore, et surtout, pour cette autre raison, qu’aucune découverte ne saurait s’accomplir en un point du système qui n’ait sa répercussion sur le système tout entier. […] Ni la théorie des fonctions elliptiques, ni la connaissance de la série des éthers n’en sauraient procurer les moyens.

683. (1861) Les œuvres et les hommes. Les historiens politiques et littéraires. II. « VII. M. Ferrari » pp. 157-193

Un jour (du moins voulons-nous l’espérer) l’éducation et la race sauront se r’emparer de cet esprit frémissant et échappé. […] Mais ce prélat de la fatalité en sait-il réellement le mot, la notion première ? […] , l’amant de ses propres filles (d’où le sait M.  […] Ferrari, je ne dis pas une philosophie autre que la sienne, mais une philosophie quelconque, et, vous le savez, il n’en a pas. […] Et, d’ailleurs, en histoire, qui sait les faits doit savoir les origines.

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