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27. (1868) Nouveaux lundis. Tome X « Les fondateurs de l’astronomie moderne, par M. Joseph Bertrand de l’académie des sciences. »

Mais il y a des hypothèses permises aux savants et qui se font moyennant des inductions scientifiques et naturelles. […] C’est encore, si vous le voulez, du Saint-Marc Girardin savant. […] Était-ce donc la peine, ô savants auteurs et pères de l’astronomie moderne, de tant observer, de tant calculer, de ne rien laisser à l’hypothèse ? […] N’oublions pas dans quelles dispositions était le savant lorsque lui vint la première idée de ce travail. […] C’est en attendant l’audience de Sa Sainteté que Biot eut au Vatican cette conversation sur Galilée, qui a fait la matière d’un piquant article dans le Journal des Savants.

28. (1895) La science et la religion. Réponse à quelques objections

Les savants s’indignent sur ce mot, et on en rit dans les laboratoires. […] Brisson, ou même d’un « savant » tel que M.  […] Si l’on en voulait croire de certains philosophes et de certains savants, — ainsi M.  […] Au contraire ce sont les « savants » qui ont proclamé « la sainteté de la guerre » avec leur fausse interprétation de la concurrence vitale, et si quelqu’un en a fait, de nos jours mêmes, l’école de toutes les vertus, c’était encore une autre espèce de savant, puisque c’est le maréchal de Moltke. […] Charles Richet, avec beaucoup de savants, ne trouve à placer, lui, que dans le progrès de l’espèce.

29. (1857) Causeries du lundi. Tome I (3e éd.) « Éloges académiques de M. Pariset, publiés par M. Dubois (d’Amiens). (2 vol. — 1850.) » pp. 392-411

J’entends ici le genre de l’éloge académique en tant qu’il s’applique uniquement aux sciences et aux savants. […] Fontenelle voulut et sut préserver tout d’abord les éloges des savants de l’inconvénient presque inhérent au panégyrique littéraire, je veux dire l’emphase et l’exagération. […] Ce n’est jamais dans ce goût amolli que devraient être traités les éloges consacrés aux savants, et une grande sobriété en est la première élégance. […] Il est évident que, pour les simples éloges des savants, il songeait trop à l’oraison funèbre ; il relisait bien plus volontiers Bossuet ou Fléchier qu’il ne relisait Fontenelle. […] Biot dans le Journal des savants (novembre 1842).

30. (1875) Premiers lundis. Tome III « Du point de départ et des origines de la langue et de la littérature française »

. — L’île de Lérins dans le Midi, séminaire fécond de savants hommes, fleurit avec ses anachorètes et ses cénobites sous saint Honorat. […] Avec ces savants d’outre-Rhin, M.  […] Journal des Savants, septembre 1857, p. 548. […] (Journal des Savants 1857, p. 681.) […] Voir, dans le Journal des Savants d’avril, mai, août, septembre 1855, les articles de M. 

31. (1900) La méthode scientifique de l’histoire littéraire « Troisième partie. Étude de la littérature dans une époque donnée causes et lois de l’évolution littéraire — Chapitre XIV. La littérature et la science » pp. 336-362

A l’Académie des sciences, Fontenelle, auteur de tragédies et de pastorales, débite avec compétence des éloges de savants. […] Elle est souvent une protestation légitime et utile contre la prudence excessive de certains savants enclins à mettre au bout de ce qu’ils savent : Limite de ce qu’on peut savoir. […] Pas n’est besoin d’être savant pour savoir quels progrès immenses les sciences physiques et naturelles ont accomplis à la fin du siècle dernier. […] Le premier savant venu vous le dira : La planète Vénus, que le poète (bévue horrible !) […] Il s’est fondé sur l’harmonie qu’offrent les membres divers d’un être viable, sur ce que les savants appellent l’unité de composition.

32. (1886) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Deuxième série « Anatole France »

La petite femme, devenue princesse russe, reconnaît le bienfait du vieux savant en lui offrant un livre précieux dont il avait envie : et voilà la Bûche  Notre vieux savant s’intéresse à une orpheline dont il a aimé la mère, l’enlève de sa pension, où elle est malheureuse, la marie à un élève de l’École des chartes : et voilà le Crime de Sylvestre Bonnard. […] Quels sont les masques humains que rendra de préférence un vieux savant comme Sylvestre Bonnard ? […] Cette vision de petites portions de la comédie humaine par un vieux membre de l’Institut très savant et très bon, c’est ce qu’on peut imaginer de plus délicieux. […] Mais cette science, qui est à la fois ironie et tendresse et qui agrandit tous les sentiments et toutes les impressions, est la science d’un vieux savant, d’un membre de l’Institut. […] L’ampleur de son corsage et la rondeur de sa taille ne laissaient aucun doute à cet égard, même à un vieux savant comme moi.

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