. — Comment l’expérience savante les a découverts. — Opinion qui les considère comme des vérités d’expérience. — Plusieurs d’entre eux sont en outre des propositions analytiques. — Principe de l’inertie. — Énoncé exact de l’axiome. — La différence de lieu et d’instant est sans influence ou nulle, par hypothèse. — Limites de l’axiome ainsi entendu et démontré. — Principe du parallélogramme des vitesses et des forces. — Énoncé exact de l’axiome. — La coexistence d’un second mouvement dans le même mobile est sans influence ou nulle, par hypothèse. — Passage de l’idée de vitesse à l’idée de force. […] Sans doute, il est téméraire d’aborder un obstacle que de grands esprits et des savants spéciaux déclarent invincible ou invaincu ; mais heureusement il s’agit moins ici de découvrir une démonstration que d’analyser une construction ; nous faisons œuvre de psychologue et non de géomètre ; nous cherchons simplement le procédé intime et secret par lequel, sous le témoignage accessoire et insuffisant des yeux, se forme la conviction inébranlable de l’esprit. — Comment construisons-nous la notion de deux parallèles ?
Que les termes savants, la langue du droit, les expressions abstraites et philosophiques, bref tous les mots qui tiennent à la réflexion et à la culture, soient français, rien ne s’y oppose, et c’est ce qui arrive ; ces sortes d’idées et cette sorte de langue restent au-dessus du gros public, qui, ne pouvant les toucher, ne peut les changer ; cela fait du français, du français colonial sans doute, avarié, prononcé les dents serrées, avec une contorsion de gosier « à la mode non de Paris, mais de Stradford-at-Bow » ; néanmoins c’est encore du français. […] On l’entend dès le quatorzième siècle, cette grande parole ; elle a quitté les écoles savantes, les langues mortes, les poudreux rayons où les clercs la laissaient dormir, recouverte par l’entassement des commentateurs et des Pères170.
C’est à un tout autre prix qu’on fait de vrais dieux : il faut y croire ; il faut, comme Gœthe, avoir assisté longuement, en philosophe et en savant, à leur naissance ; il faut avoir vu d’eux autre chose que leur dehors. […] Il a vécu en chef féodal, non en savant gradué ; il a combattu, il a maîtrisé les autres ; il sait se maîtriser lui-même.
Elle finit par la raison et par la critique savante qui sont l’apanage de l’élite de l’humanité. […] Ses commentaires et ses notes attestent en lui un homme très érudit et très-compétent, un littérateur savant de l’Allemagne.
Balzac mort, les créanciers se précipitaient dans la maison, mettaient à la porte par les épaules la femme, se ruaient contre les meubles, dont ils jetaient par terre tout le contenu, tout le papier écrit, qui dans une vente savante, aurait pu faire, dit M. de Lovenjoul, 100 000 francs. […] Alors l’idée un peu méphistophélique de jeter de l’imprévu, dans les combinaisons arrêtées d’avance du corps savant, nous prend d’improviser cette candidature, qui va produire le même effet qu’un pied posé dans une fourmilière, et cela est aussi mêlé de la pensée ironique du désarroi, que ça va mettre dans la hiérarchie maritime, cette anomalie d’un lieutenant de vaisseau, académicien.
Il éclatait de rire aux expériences du savant qui suspendait une patte de canard dans un aquarium d’eau de mer plein de fucus et d’animalcules et qui passait des heures à regarder cette patte, — ou qui chatouillait les pucerons du rosier avec un cheveu, — ou qui observait, pendant soixante-dix jours, la façon dont les abeilles construisent leurs rayons. […] Tous ceux qui en tentèrent l’explication, savants, philosophes ou prophètes, ont échoué… La sagesse consiste à s’efforcer de concevoir une part— la plus grande possible — du comment : et cela suffit à remplir une existence. […] Je bois à l’Illusion, compagne du Désir, reine des mondes, inspiratrice du poète, du savant et du réformateur, créatrice des Daïmôns souverains.