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555. (1857) Causeries du lundi. Tome I (3e éd.) « La Mare au diable, La Petite Fadette, François le Champi, par George Sand. (1846-1850.) » pp. 351-370

La scène un peu idéale de labour, que l’auteur oppose à l’allégorie d’Holbein, est d’une magnificence à faire envie à Jean-Jacques et à Buffon ; c’est là que le souvenir de Virgile et du labourage romain revient manifestement : l’artiste qui peint ici l’attelage d’une charrue du Berry se souvient encore des bœufs du Clitumne. […] Chateaubriand découvre plus tard les savanes d’Amérique, les grands bois canadiens et la beauté des campagnes romaines.

556. (1865) Causeries du lundi. Tome V (3e éd.) « De la poésie et des poètes en 1852. » pp. 380-400

Melaenis, conte romain (1851), par M.  […] Le poète a voulu rendre l’impression profonde de cette heure immobile et brûlante sous les climats méridionaux, par exemple dans la Campagne romaine.

557. (1909) Les œuvres et les hommes. Critiques diverses. XXVI. « Édelestand du Méril »

Le premier volume, je l’ai dit, se fermait à Aristophane ; le second s’ouvre à la Comédie grecque, qui suivit celle d’Aristophane, le Rabelais scénique de l’antiquité, et devint la Comédie nouvelle, puis le Drame satyrique, et, passant de Grèce en Italie, quand il n’y eut plus de comédie en Grèce, fut la Comédie italique, la Comédie classique et la Comédie romaine. […] Je citerai aussi le grand morceau sur la décadence romaine, qui commence à la page 330 par ces mots : « Après les tueries des triumvirs et les volées d’aventuriers et de soudards qui s’étaient abattues sur les restes de la République », — un sujet, par parenthèse, usé à force de rhétorique, mais que l’auteur a su relever par des traits inattendus et hardis.

558. (1893) Les œuvres et les hommes. Littérature épistolaire. XIII « Prosper Mérimée »

Mais l’Histoire contemporaine qui était là sous sa main, ce maniaque d’Histoire, qui a fait de l’Histoire Romaine, l’a laissée sottement échapper ; et c’est là le grand reproche que lui feront les esprits friands d’anecdotes, les chasseurs aux documents historiques, en voyant qu’il n’y en a pas trois, de ces anecdotes et de ces documents, qu’on puisse citer. […] Il n’est, lui qui fait l’historien, que l’imbécile en Histoire qui dit de ces formidables bêtises : « Les Romains avaient sur nous cet avantage de dire la messe eux-mêmes, au lieu de payer un étranger pour cela ! 

559. (1859) Essais sur le génie de Pindare et sur la poésie lyrique « Deuxième partie. — Chapitre XXIII. »

Jamais l’auteur octogénaire de l’incomparable Épître à Horace n’avait, même dans sa plus ardente jeunesse, retrouvé sur la lyre les touches vives et savantes du poëte romain. […] Voilà les honneurs rendus à ce noble et gracieux génie, qui, dans la foi romaine, aurait mérité d’être un saint, et qui a laissé, chez les dominateurs de l’Inde, la renommée d’un sage et d’un poëte.

560. (1854) Nouveaux portraits littéraires. Tome II pp. 1-419

Le poète évoque tous les souvenirs de la grandeur romaine pour encourager le tribun, maître absolu de Rome, aux plus hardies entreprises. […] L’Histoire de la Civilisation européenne commence à la chute de l’empire romain, et finit au début de la révolution française. […] Or, que signifie son Histoire de la République romaine ? […] Il a épluché Grégoire de Tours et Frédégaire comme il avait épluché Plutarque et Tite-Live ; ce n’est pas sa faute si les traditions germaniques ont fait meilleure contenance que les traditions romaines. […] Molière sans doute, n’aurait pas lu sans sourire les premiers chapitres de l’Histoire romaine écrite par M. 

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