Tels sont une Analyse de l’Histoire Universelle, un Spectacle de l’Histoire Romaine, un Essai de Géographie, des Tablettes Géographiques pour l’intelligence des Historiens & des Poëtes Latins.
Les romains prirent ensuite cet usage des grecs, il ne fut introduit chez les romains qu’après la premiére guerre punique : ce fut vers ces tems-là que par une autre extension l’on dona le nom d’heures aux douze parties du jour, et aux douze parties de la nuit ; celles-ci étoient divisées en quatre veilles, dont chacune comprenoit trois heures. […] C’est ainsi que du tems des romains les faisceaux se prenoient pour l’autorité consulaire ; les aigles romaines, pour les armées des romains qui avoient des aigles pour enseignes. […] Mais quand les anciens parloient par raport à l’empire romain, alors par (…) ils entendoient la vile de Rome. […] Ce fut par un apologue que Ménénius Agrippa rapela autrefois la populace romaine, qui mécontente du senat s’étoit retirée sur une montagne. Ce que ni l’autorité des loix, ni la dignité des magistrats romains, n’avoient pu faire, se fit par les charmes de l’apologue.
Mais d’abord si la pièce s’ouvre par un entretien de César et d’Antoine, ou par une séance du sénat romain, c’est l’action même qui commence dès la première scène : voilà l’exposition pleinement classique, elle ne prépare l’intérêt qu’en l’établissant déjà ; elle nous plonge dans l’illusion dramatique sans nous laisser le temps de nous en défendre. […] et peu s’en faut qu’on ne nous demande pour plus de fidélité, que chaque personnage parle sur la scène son langage le plus familier et jusqu’à l’idiome de son pays, bien que pourtant les Grecs, les Romains, les Français s’expriment encore en anglais sur les théâtres de Londres, en allemand sur ceux de Vienne et de Berlin. […] Nous entendons bien ce que veut dire le mot romanesque ; il s’applique à des histoires fabuleuses du genre de celles qu’on écrivait, au moyen âge, dans les jargons appelés Romans, ou romains rustiques, grossières altérations de la langue latine, informes ébauches des langues modernes. […] y a-t-il dans ce nom du romain ou de l’antique, et comment se fait-il que la réunion de ces syllabes équivaille à septentrional, à sentimental, à transcendantal ?
Tandis que je contemplais les feux réguliers des lignes romaines et les feux épars des hordes des Francs, tandis que, l’arc à demi tendu, je prêtais l’oreille au murmure de l’armée ennemie, au bruit de la mer et au cri des oiseaux sauvages qui volaient dans l’obscurité, je réfléchissais sur ma bizarre destinée… Que de fois, durant les marches pénibles, sous les pluies ou dans les fanges de la Batavie : que de fois à l’abri des huttes des bergers où nous passions la nuit ; que de fois autour du feu que nous allumions pour nos veilles à la tête du camp ; que de fois, dis-je, avec des jeunes gens exilés comme moi, je me suis entretenu de notre cher pays. » Et voilà à quoi sert d’avoir servi dans l’armée de Condé, septième compagnie bretonne, couleur bleu de roi avec retroussis à l’hermine659 ! […] Le sublime de la forêt américaine, la grâce nette des montagnes grecques, la grandeur du cirque romain, le tohu-bohu bariolé du campement oriental, les ciels bas et brumeux de la Germanie et les riants soleils d’Italie, les architectures exquises et les vierges solitudes, toutes les formes que la nature et l’homme ont offertes à ses yeux, il a tout su voir et tout su rendre. […] Il y a des parties mortes dans l’œuvre de Chateaubriand : ses idées philosophiques, son style empire, et — ce qu’il faut regretter — son romantisme classique, sa vision pittoresque de la civilisation grecque et romaine. […] Ajoutez la Lettre à M. de Fontanes, avec cette incomparable description de la Campagne romaine.
Ces fictions de rois, de patrices, d’empereurs, de Césars, d’Augustes, transportées en pleine barbarie, ces légendes de Brut, de Francus, cette opinion que toute autorité doit remonter à l’Empire romain comme toute haute noblesse à Troie, cette manière d’envisager le droit romain comme le droit absolu, le savoir grec comme le savoir absolu, d’où venaient-elles, si ce n’est du grossier à-peu-près auquel on était réduit sur l’antiquité, du jour demi-fantastique sous lequel on voyait ce vieux monde, auquel on aspirait à se rattacher ? […] Haase, dans le Journal d’Iéna, critique vivement l’emploi d’une acception aussi vaste (Neue jenaische Literatur-Zeitung, 1845, nos 35-37) L’école de Heyne et de Wolf entendait par philologie la connaissance approfondie du monde antique (grec et romain) sous toutes ses faces, en tant qu’elle est nécessaire à la parfaite intelligence de ces deux littératures. […] Les rhéteurs de l’époque carlovingienne sont bien les successeurs des grammairiens romains et ne sont que trop philologues dans le sens étroit et verbal.
Cependant je viens de lire : « Elle agite ses petits bras de lézard et me dit »144 … ; alors je suis assuré qu’appeler lézard le bras est, aujourd’hui comme il y a des siècles, une idée qui peut entrer spontanément au cerveau par l’œil, car je connais l’auteur : il est de ceux qui tiennent à créer leurs images, et s’il a refait la métaphore latine elle-même, c’est qu’elle s’est imposée à lui, comme elle s’imposa jadis à un poète ou à un paysan romain. […] L’idée de cochon pour nommer le cloporte a eu à lutter avec l’idée d’âne, qui n’est pas plus explicable par les logiques ordinaires : l’oniscus latin est l’[mot en caractères grecs] (petit âne), mais les paysans romains connaissaient aussi le mot asellus, et l’allemand assel doit sans doute être rapproché de esel (âne). […] Ce qui montre bien l’incohérence de la plupart de ces dénominations, c’est que les Romains donnaient à la merluche exactement le même nom qu’au cloporte, asellus. […] Kral, roi. — Dans la transcription des mots suédois et polonais, nous avons dû omettre les signes et les accents inconnus à l’alphabet romain.