C’est ainsi que l’Écriture appelle encore la mort, le roi des épouvantements ; c’est ainsi qu’elle dit, en parlant du méchant. « Il a conçu la douleur et enfanté l’iniquité 103. » Quand le même Job veut relever la grandeur de Dieu, il s’écrie : « L’enfer est nu devant ses yeux104 : — c’est lui qui lie les eaux dans les nuées 105 : — il ôte le baudrier aux rois, et ceint leurs reins d’une corde 106. » Le devin Théoclymène, au festin de Pénélope, est frappé des présages sinistres qui les menacent.
Ayez vécu au milieu de ces mœurs si différentes des nôtres, et assisté à ces festins de rois, d’écuyers et d’athlètes, soyez-vous enfin rendu familière l’histoire domestique de ces temps : alors toutes les allusions seront vivantes, et vous saurez que Pindare n’est pas seulement le chantre de la gloire, mais le chantre de l’ivresse même de la gloire. […] Cette économie des desseins de la Providence, dévoilée avec la prévision d’un prophète ; cette pensée divine gouvernant les hommes depuis le commencement jusqu’à la fin ; toutes les annales des peuples, renfermées dans le cadre magnifique d’une imposante unité ; ces royaumes de la terre, qui relèvent de Dieu ; ces trônes des rois, qui ne sont que de la poussière ; et ensuite ces grandes vicissitudes dans les rangs les plus élevés de la société ; ces leçons terribles données aux nations, et aux chefs des nations ; ces royales douleurs ; ces gémissements dans les palais des maîtres du monde ; ces derniers soupirs de héros, plus grands sur le lit de mort du chrétien, qu’au milieu des triomphes du champ de bataille ; enfin l’illustre orateur, interprète de tant d’éclatantes misères, osant parler de ses propres amertumes, osant montrer ses cheveux blancs, signe vénérable d’une longue carrière honorée par de si nobles travaux, et laissant tomber du haut de la chaire de vérité des larmes plus éloquentes encore que ses discours : tel est le Bossuet de nos habitudes classiques, de notre admiration traditionnelle.
Le roi portait un casque à cimier d’or, orné d’une aigrette blanche. […] « Telles ne furent pas, — dit-il, après avoir parlé des mains pointues, — telles ne purent être les mains du peuple roi.
Hésiode nous apprend que, de son temps, les rois s’appelaient mangeurs de présents, Δωροφαγος. […] Comme on disait, dans le langage mystico-politique d’alors, Buloz recevait du roi sans transmettre.
Précisément quand Boileau parlait au roi, il le prêchait de cette sorte. […] France, ne se figurait pas ce que nous appelons une nation ; mais elle se figurait l’héritage des rois et le domaine de la Maison de France. […] Il fallait demander au roi la permission de mettre, quand on n’en avait pas, une préposition devant son nom. […] Genou, bon royaliste et très honnête homme, supplia le roi de lui octroyer une particule : « Une particule ? […] Dard appelle assez bien la « suprême partie » pour faire proclamer Philippe roi de France ou à peu près.
— C’est ton père, c’est moi, C’est ma seule prison qui t’a ravi ta foi… Ma fille, tendre objet de mes dernières peines, Songe au moins, songe au sang qui coule dans tes veines : C’est le sang de vingt rois, tous chrétiens comme moi ; C’est le sang des héros, défenseurs de ma loi, C’est le sang des martyrs. — Ô fille encor trop chère !