Il se compose d’un peu de tout : de vieille noblesse, de noblesse récente, de noblesse achetée, de haute bourgeoisie, d’étrangers riches et d’hommes de Bourse. […] Le monde étant, ainsi qu’on a vu, une association élégante et riche pour le plaisir, M.
Elle lui restitue, cette bienfaisante terre patriale, la sève bien sage et raisonnablement coulante et le rend tout à fait digne du riche mariage qui récompense les conversions durables non moins généreusement que les innocences. […] Il épouse la veuve belle et riche.
Ils ne songent qu’à nous courber davantage vers la terre en nous alourdissant, nous, à qui notre pauvreté permet encore l’habitude droite et les regards dirigés vers le ciel, d’autant de besoins misérables que les riches. […] « Assoiffés du désir de toutes les possessions », ils ont le même goût « pour tout ce qui est luxueux, riche, vite réalisé ».
Chateaubriand prend pour matière le ciel, la terre et les enfers : Saint-Pierre semble choisir ce qu’il y a de plus pur et de plus riche dans la langue : Chateaubriand prend partout, même dans les littératures vicieuses, mais il opère une vraie transmutation, et son style ressemble à ce fameux métal qui, dans l’incendie de Corinthe, s’était formé du mélange de tous les autres métaux. L’une a une unité variée, l’autre a une riche variété.
Massillon, dont chacun connaît les riches développements, la savante, l’ingénieuse mais déjà un peu prolixe et un peu molle éloquence, est celui des deux qui plaît aujourd’hui le plus à la lecture. […] Il a parlé de Luther sans outrage, avec un sentiment respectueux pour cette riche et puissante nature ; mais tout à coup, à propos de Luther même, citant un bon mot d’Érasme, il a ajouté : Vous connaissez tous Érasme, messieurs.
En art, il a le goût riche et fin, libre à la fois et compliqué, antique tout ensemble et moderne, tout à fait particulier et original. […] Dans l’habitude et la continuité de son style, Montaigne est l’écrivain le plus riche en comparaisons vives, hardies, le plus naturellement fertile en métaphores, lesquelles, chez lui, ne se séparent jamais de la pensée, mais la prennent par le milieu, par le dedans, la joignent et l’étreignent.