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378. (1894) La vie et les livres. Première série pp. -348

De ce long itinéraire, les explorateurs ont rapporté une moisson d’observations géographiques et de riches collections dont l’anthropologie et la zoologie feront leur profit. […] Il me semble que l’Asie est plus riche d’humanité. […] Les archives de la Visitation sont riches d’autographes et de copies. […] Les inspirations d’Anatole Le Braz viennent du fond de Bretagne, du lointain passé, riche de légendes et de symboles. […] C’est sur ce vieux sol piétiné par tant de peuples, fécondé par un si riche débordement de doctrines, tout imprégné de ferments et de poisons, que nous avons pris notre élan.

379. (1896) La vie et les livres. Troisième série pp. 1-336

Et rien n’empêche, après cela, qu’on ne soit pris pour un critique influent ou pour un riche amateur. […] Le socialisme chrétien, naguère prisé dans les salons et favorable au mariage riche des jeunes gens pauvres, a rejoint les anciens almanachs. […] Mais il est assez riche pour sacrifier délibérément ce que j’appellerai (pour continuer notre métaphore photographique) les « ratés ». […] Je n’épouserai qu’un homme riche, très riche. […] Les Américaines ont d’ordinaire les cheveux longs, la taille riche, les dents claires, le teint éblouissant, les plus beaux yeux du monde, et le diable au corps (oh !

380. (1903) La vie et les livres. Sixième série pp. 1-297

La France, au contraire, est habitée par une aristocratie riche, sceptique, railleuse. […] J’ajoute ces deux pièces au dossier, très riche, de M.  […] Ces républiques pourraient être riches. […] La campagne javanaise, moins riche peut-être, est plus variée. […] Visitez la province de Sinane, riche en plantations de thé.

381. (1874) Premiers lundis. Tome II « La Comtesse Merlin. Souvenirs d’un créole. »

Née à la Havane dans cet opulent climat qui plus tard lui faisait paraître l’Andalousie si chétive, et où les mouches volantes seraient seules des clartés suffisantes de la nuit, la jeune Mercedès Jaruco, élevée d’abord et très gâtée chez sa grand-mère, puis mise au couvent où elle ne peut tenir et d’où elle s’échappe un matin, puis auprès d’une tante de chez laquelle elle s’échapperait non moins volontiers, nous apparaît dans sa beauté native, sachant lire à peine, souvent sans bas, un peu sauvage, ne s’arrêtant jamais entre un désir et son but, courant à cheval et tombant, grimpant à l’arbre et s’évanouissant au toucher d’une couleuvre, bonne pour les nègres, dévouée au premier regard pour ce qui souffre ; on se plaît à admirer une enfance si franche et si comblée des plus riches dons, racontée avec finesse et goût par la femme du monde.

382. (1890) Conseils sur l’art d’écrire « Principes de composition et de style — Quatrième partie. Élocution — Chapitre II. Du sens et de la valeur des mots »

Certaines langues portent leur homme, leur éclat dore les plus pauvres idées ; le français ne prête qu’aux riches.

383. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome II « Les trois siècles de la littérature françoise. — D. — article » pp. 92-99

Dans les premiers, il avoit puisé l’analyse & la justesse ; dans les seconds, l’éloquence & la sublimité ; dans l’Histoire, l’ordre & la simplicité de la marche ; dans les Poëtes, la vivacité des images, la hardiesse des expressions ; cette riche abondance, & principalement cette harmonie secrete du discours, qui, comme il le disoit lui-même, sans avoir la servitude de la Poésie, en conserve souvent toute la douceur & toutes les graces.

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