Une autre viendra demain, riche, jeune et jolie, vous demander ce que je vous demande aujourd’hui ? […] — Il est riche, dit Gnaton le parasite. — Eh ! […] Il est riche ! […] C’est un gros être laid, éloquent et difforme, qui entre partout, quoi qu’on fasse, dans la riche maison et dans la mansarde ; elle tente les femmes riches par le changement, les filles pauvres par la vanité. […] En même temps, notre chevalier, qui a rencontré une petite brune très riche, se propose de l’enlever, pour peu qu’elle soit plus riche que la baronne.
Le mot spirituel, ému, pittoresque, sublime, germe sans effort et s’épanouit sur le riche fond de la vie morale : c’est le prolongement extérieur et le dernier terme d’une longue série île sentiments intimes et d’idées inexprimées.
Celle de Louis XIV est bien propre à faire connoître que l’Orateur avoit de la noblesse & de la fermeté dans le caractere ; que son imagination étoit riche & féconde, son style séduisant & inépuisable ; mais elle humilie en quelque façon son Héros, ce qui n’est pas ordinaire dans ces sortes d’ouvrages, & n’en fut jamais le but.
Les préceptes de ces lois organiques, qui sont les mêmes en principe chez tout ce qui porte le nom de peuple, sont les lois qui concernent la vie, la famille, la propriété, l’hérédité, le gouvernement, la morale, la religion, la défense de la patrie, héritage commun à toutes les nations, les conditions du travail et d’alimentation, le secours du riche à l’indigent, la mutualité des devoirs, l’éducation, l’application de la justice, l’expiation des crimes ou des actes attentatoires à la société qui est la vie de tous, et que tous appellent crimes. […] Remettons sous les yeux des hommes de bon sens, riches, pauvres, indigents même, la vérité sur ce mystère sacré des lois de la propriété. […] Ces liens de respect, de traditions, de déférence, établis entre les riches et les pauvres d’une contrée rurale, se brisent ; la reconnaissance, la considération, l’affection séculaire, qui forment le ciment moral de la société, se pulvérisent et s’évanouissent sans cesse ; tout devient en peu d’années poussière, dans une contrée aussi dénuée d’antiquité, de fixité. […] Mais la société politique doit-elle l’égalité des conditions et des biens à tous les hommes venant dans ce monde, rois ou sujets, nobles ou peuple, riches ou pauvres, avec l’avantage ou le désavantage de ce qu’on appelle le fait accompli ?
Nous n’étions pas assez riches pour nous les donner, mais de temps en temps il nous en tombait quelques volumes dans les mains, et c’est alors qu’un voyageur, passant par Renève, auprès de Mirebeau, dans la Côte-d’Or, voyant notre enthousiasme, nous en laissa un volume intitulé : les Confidences, où nous lûmes toutes sortes de détails sur votre famille, et votre histoire si touchante de Graziella que ces demoiselles savent par cœur. […] — C’est que nous ne sommes pas riches, et que pour nous procurer le plaisir de vous voir ou du moins de visiter Saint-Point et Milly, les villages pleins de vous, nous n’avions que la petite somme d’économies que notre excellent père a mise de côté depuis trois ans pour donner à toute la famille et à lui-même la récréation de cœur qu’il nous promettait aussitôt que notre sœur Marie serait en âge de nous accompagner ; les chemins de fer, les voitures, quelque économiques qu’elles soient, nous auraient pris la moitié au moins de notre petit viatique. […] Saint-Sorlin, grand village riche, capitale rurale du pays ; l’autre se détourne à gauche et gravit une montée douce qui s’élève sur une crête de vignobles à peu près en face d’ici, puis redescend en pente douce jusqu’à un clocher grisâtre qui marque la paroisse de Bussières. […] Ne vous inquiétez pas du souper non plus : nous ne sommes pas riches, mais nous avons des raisins, des fruits, des courges qui sont déjà au four pour ce soir.
Ainsi s’explique que ces puissantes et riches œuvres n’aient pas laissé de trace dans la littérature du règne de Louis XIII. […] Mais il faut sentir surtout que d’Aubigné a trouvé l’une des plus riches sources de lyrisme qu’il y ait, un des sentiments les plus hauts, les plus universels par son objet que l’homme puisse exprimer un de ceux aussi qui prennent l’individu tout entier, et jusqu’au fond. […] On peut dire que le « monde » français n’est qu’une réduction et une adaptation de la vie de cour italienne, comme notre honnête homme, l’homme universel de Pascal, réalise, avec une élégance moins fine et moins riche, l’homme complet, idéal de l’Italie de 1500. […] L’exemple qu’elle a donné est imité de toutes parts : par tout le beau Paris d’alors, autour du Louvre et du Palais-Cardinal, au Marais et dans la place Royale, les palais des princes et des seigneurs, des hôtels même de la riche bourgeoisie ouvrent leurs portes.