Milton a saisi cette idée, lorsqu’il représente les anges consternés à la nouvelle de la chute de l’homme ; et Fénélon donne le même mouvement de pitié aux ombres heureuses.
Cependant les cabales à qui l’auteur et ses amis imputoient leur premiere chute étoient dissipées quand on les a représentées pour une seconde fois.
De même, parce qu’on est habitué à se représenter la vie sociale comme le développement logique de concepts idéaux, on jugera peut-être grossière une méthode qui fait dépendre l’évolution collective de conditions objectives, définies dans l’espace, et il n’est pas impossible qu’on nous traite de matérialiste.
Évidemment son siècle, tel que Mercier le représente, n’était pas digne d’avoir un peintre ou un moraliste plus grands que lui.
C’est le premier de tous les symboles divins après celui de Jupiter… Considérons le genre de vertu que la religion donna à ces premiers hommes : ils furent prudents, de cette sorte de prudence que pouvaient donner les auspices de Jupiter ; justes, envers Jupiter, en le redoutant (Jupiter, jus et pater), et envers les hommes, en ne se mêlant point des affaires d’autrui ; c’est l’état des géants, tels que Polyphème les représente à Ulysse, isolés dans les cavernes de la Sicile : cette justice n’était au fond que l’isolement de l’état sauvage.
Quant au regret que le poète fait paraître que Lanoue ne soit pas cocu, il me semble qu’il n’était pas nécessaire de l’être pour représenter au naturel Zamti, qui possède la plus fidèle des femmes. […] On ne connaît plus aujourd’hui ni le César, ou La Liberté vengée, de Jacques Grévin, joué au collège de Beauvais en 1560 ; ni La Mort de César de Scudéry, l’une de ses moins mauvaises pièces, représentée en 1663 ; ni La Mort de César de mademoiselle Barbier, attribuée à Pellegrin, et donnée en 1709 ; et même on ne connaît pas beaucoup La Mort de César de Voltaire, représentée sur le Théâtre-Français en 1743. […] Sémiramis semble avoir acquis à la longue le privilège d’ennuyer : c’est une des pièces que les comédiens représentent le plus souvent, et ils continueront jusqu’à ce qu’il n’y vienne personne. […] Madame Argant représente à son mari qu’il n’y a point de sacrifice qu’on ne doive faire pour son fils le marquis, parce qu’il est homme d’esprit. […] Il y a longtemps que je connais la pièce ; c’est elle que j’ai vu représenter la première fois de ma vie que je suis allé au spectacle.