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1027. (1887) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Troisième série « Jean Richepin »

Je ne parle ici au nom d’aucune morale ni d’aucune religion ; je ne m’occupe pas de la vérité : je ne m’occupe que de la beauté de la vie. […] Sa religion est le panchœrisme et le panphallisme.

1028. (1920) La mêlée symboliste. II. 1890-1900 « Stéphane Mallarmé » pp. 146-168

Joachim Gasquet le compare à Prométhée : « Mallarmé, écrit-il, par le spectacle d’un immense génie fourvoyé, nous a donné le goût de l’héroïsme et l’impérieux besoin de la victoire. » Ainsi donc, le Mallarmisme a cessé d’être une doctrine littéraire pour devenir une religion. C’est le caractère que présageait à ses débuts Gustave Kahn, lorsqu’il parlait : Des mardis soirs de Mallarmé suivis avec tant de recueillement qu’on eût dit vraiment, dans le bon sens du mot, une chapelle à son quatrième de la rue de Rome… Oui, on eût cru, à certains soirs, être dans une de ces églises, au cinquième ou au fond d’une cour, où la manne d’une religion nouvelle était communiquée à des adeptes.

1029. (1865) Causeries du lundi. Tome VI (3e éd.) « La reine Marguerite. Ses mémoires et ses lettres. » pp. 182-200

Tout enfant et quand les premières guerres de Religion commencent, elle est envoyée à Amboise avec son jeune frère d’Alençon. […] Dans sa captivité de 1575, s’adonnant à la lecture et à la dévotion, dit-elle, elle nous montre l’étude qui ramène à la religion, et nous y parle du livre universel de la nature, de l’échelle des connaissances, de la chaîne d’Homère, de « cette agréable encyclopédie qui, partant de Dieu même, retourne à Dieu même, principe et fin de toutes choses ».

1030. (1906) Les œuvres et les hommes. Poésie et poètes. XXIII « Alfred de Vigny »

qu’à la religion de l’honneur ! […] Et cela vaut-il vraiment la peine de se vanter d’en être, même toute vanité de religion mise à part ?

1031. (1898) L’esprit nouveau dans la vie artistique, sociale et religieuse « III — Un symbole »

Au cours des vicissitudes de l’invasion et de la Commune, quelques âmes chrétiennes appartenant au clergé ou y touchant de près, en présence d’une si épouvantable succession de troubles et de déroutes, sentant le sol de la patrie chavirer sous leurs pas, eurent l’inspiration dont sont saisis, en pareille circonstance, les fidèles de toutes les religions. […] Le culte du Sacré-Cœur, tel qu’il se manifeste à Montmartre, est celui d’une religion en décadence.

1032. (1868) Les philosophes classiques du XIXe siècle en France « Chapitre XIII : De la méthode »

Étant donnés le climat, les aliments, le type héréditaire, l’espèce de gouvernement et de religion, l’aspect du sol et du ciel, on sait que cet amas de causes produit des gens d’imagination, ayant le don d’inventer et de contempler avec émotion de beaux systèmes de formes, de sons ou de couleurs. […] Art, littérature, philosophie, religion, famille, société, gouvernement, tout établissement ou événement extérieur nécessite et dévoile un ensemble d’habitudes et d’événements intérieurs.

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