Bossuet domine ce règne à l’apogée, avant la bigoterie extrême, et dans la période déjà hautement religieuse. […] Le xvie siècle avait été dans son ensemble une vaste décomposition de l’ancienne société religieuse, catholique, féodale, l’avénement de la philosophie dans les esprits et de la bourgeoisie dans la société. […] Or un religieux se trouvait là, qui paraissait attentif au différend, et qui, interpellé tour à tour par l’un et par l’autre, lâchait de temps en temps un hum ! […] Mais, en arrivant devant les Bons-Hommes, le religieux demanda à être mis à terre et prit sa besace au fond du bateau ; ce n’était qu’un moine mendiant. […] Il resta assisté de deux sœurs religieuses, de celles qui viennent ordinairement à Paris quêter pendant le carême, et auxquelles il donnoit l’hospitalité.
Elle accepte aussi avidement le romanisme religieux que naguère le romanisme impérial. […] Un retour aux traditions de la primitive Eglise, une rénovation de la pensée religieuse : cela sans doute. […] Combien éloquent dans sa poignante simplicité cet avortement de la révolution religieuse ! […] Par quoi contenterez-vous les appétits religieux demeurés sans aliment ? […] Il sera toujours temps d’élever la nouvelle demeure où s’abritera la pensée religieuse de générations soustraites à la contagion.
Mais en principe, et très sincèrement, c’est au nom d’une idée religieuse qu’ils se précipitaient dans l’inconnu. […] Ce n’est peut-être pas sa faute, mais il y a dans son livre, au lieu des involontaires et simples effusions religieuses qu’on y aimerait, il y a comme des morceaux de prêche, très emphatiques et compassés, et qui, dans le récit d’une entreprise commandée par des intérêts si évidemment et si pleinement terrestres, étonnent et semblent plaqués.
Ce sont là de grandes impiétés et mieux vaudrait cent fois l’absence de toute allusion aux idées religieuses qu’une aussi déplorable profanation. […] Goût de l’amour dès l’enfance, avant même de se douter de ce qu’est l’amour ; sentiment un peu sanglotant de la nature ; aspiration à se dévouer sans relâche, avec un secret contentement de souffrir pour son dévouement ; félicité de la meurtrissure sentimentale, optimisme extraordinairement vivace, abrité du scepticisme comme par une ouate de mélancolie douce… Ajoutez à ces dons naturels la vie la plus romanesque, romanesque jusqu’à l’invraisemblable, une gageure du destin tenue et gagnée contre les caprices de l’imagination : l’héritage sacrifié à la foi religieuse, les voyages tragiques, la guerre, la tempête, la séduction, l’abandon, le théâtre avec le succès d’abord, et bientôt la perte de la voix, la misère, la mort de l’enfant adoré, de quoi défrayer vingt romans conçus avec quelque économie.
Qu’importe son cadre dogmatique et religieux ? […] Son affection filiale, ses sentiments religieux le lui défendent. […] Passionné et religieux, mais aussi parfois mélancolique, tel était le poète. […] Le monde philosophique et religieux. […] Sa vocation religieuse ne se décide pas sans de longues hésitations.
Le jugement littéraire rejoint ainsi, jusqu’à s’y confondre, le jugement religieux. […] La femme inconnue fut adorée par l’homme naturellement religieux. […] Quand ils ont paru, le génie n’était plus religieux. […] Toute autre formule est un acte de foi religieuse. […] Tous les ordres religieux et le clergé séculier ont fourni des casuistes.