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2282. (1864) Cours familier de littérature. XVII « CIIe entretien. Lettre à M. Sainte-Beuve (2e partie) » pp. 409-488

Oui, la jeunesse est bonne ; elle est seule à sentir Ce qui, passé trente ans, meurt ou ne peut sortir, Et devient comme une âme en prison dans la nôtre ; La moitié de la vie est le tombeau de l’autre ; Souvent tombeau blanchi, sépulcre décoré, Qui reçoit le banquet pour l’hôte préparé. […] De bonne heure il conçut l’idée de naturaliser dans la littérature et la poésie romaine certaines grâces et beautés de la poésie grecque, qui n’avaient pas encore reçu en latin tout leur agrément et tout leur poli, même après Catulle et après Lucrèce.

2283. (1887) Revue wagnérienne. Tome II « Paris, le 8 juin 1886. »

Une nouvelle traduction de la Walküre J’ai reçu récemment, en une brochure de quarante pages luxueusement imprimée, une traduction rhythmée du premier acte de la Walküre, et, en un fascicule de huit pages, celle du premier duo de Gœtterdaemmerung ; l’auteur est M.  […] — où tous les jours seront des jeudis : dans la semaine où les âmes différentes, seules capables de créer un tel art et de le recevoir, où elles seront excitées à raffinement ininterrompu, joyeux, de leur différence ; dans la semaine, — la délicieuse semaine bien aimée — où l’État fera aux artistes un petit public très subtil ; dans la semaine où le littérateur pourra donner son œuvre à quelques âmes spécialement préparées pour la recréer ; dans la semaine — demain, demain matin !

2284. (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Seconde partie — Section 13, qu’il est probable que les causes physiques ont aussi leur part aux progrès surprenans des arts et des lettres » pp. 145-236

Le Nord reçut aussi quelques raïons de cette influence. […] Ces successeurs, qui reçoivent des enseignemens donnez par des maîtres excellens : ces successeurs, qui par cette raison et par bien d’autres, devroient surpasser leurs maîtres, s’ils avoient autant de genie que ces maîtres, occupent leur place sans la remplir.

2285. (1895) Les œuvres et les hommes. Journalistes et polémistes, chroniqueurs et pamphlétaires. XV « Granier de Cassagnac » pp. 277-345

Comme les plus faibles et les plus forts de cette pauvre époque superficielle et infatuée, comme nous tous enfin, à l’exception d’un seul, averti par mieux que du génie, parce qu’il était prédestiné, l’auteur de la Chute de Louis-Philippe et du rétablissement de l’Empire n’avait rien prévu, rien soupçonné des faits sur lesquels nous vivons maintenant, et a reçu, sans s’y attendre et sans même s’en douter, cette décharge de Dieu à bout portant, dans la poitrine. […] Granier de Cassagnac reçut toute sa vie en pleine poitrine — qu’ils ne mordaient pas — tous les outrages des partis qu’il avait blessés, mais il avait l’héroïsme imperturbable, et rien ne l’arrêta jamais dans la défense d’un gouvernement qui représentait pour lui, vaille que vaille, mais qui représentait comme il le pouvait, le principe sacré de tous les gouvernements.

2286. (1867) Causeries du lundi. Tome VIII (3e éd.) « Malherbe et son école. Mémoire sur la vie de Malherbe et sur ses œuvres par M. de Gournay, de l’Académie de Caen (1852.) » pp. 67-87

Ne cherchons que le sentiment sincère dans sa plénitude, le calme, la tranquillité stable d’une vie heureuse, l’idéal d’une médiocrité domestique frugale et abondante : or, tout cela s’y exhale, et on en reçoit l’impression en le lisant.

2287. (1867) Causeries du lundi. Tome VIII (3e éd.) « Joinville. — II. (Fin.) » pp. 513-532

C’était aussi la manière dont Joinville et ses amis recevaient ces fusées effrayantes.

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