L’avenir des races nous préoccupe. […] Écrire des odes à l’aurore, faire des invocations aux races, consacrer les dons des prairies sont les moindres des devoirs que nous nous imposerons. […] Ce n’est donc pas une petite tâche que nous entreprenons, nous tous, sculpteurs, poètes, musiciens et savants, qui tentons aujourd’hui d’organiser la race. […] Nous exprimons les intentions confuses d’une race. […] Ce profond désir de fonder une race héroïque qui soulève toutes nos poitrines, ce grand et magnifique génie l’a conçu à son tour irrésistiblement.
J’en ai pesé chaque mot avec le plus grand soin ; c’est ma profession de foi en ce qui touche les choses humaines, et, quand la civilisation moderne aura sombré par suite de l’équivoque funeste de ces mots : nation, nationalité, race, je désire qu’on se souvienne de ces vingt pages-là. […] L’homme n’appartient ni à sa langue, ni à sa race : il n’appartient qu’à lui-même, car c’est un être libre, c’est un être moral. […] Au-dessus de la langue, de la race, des frontières naturelles, de la géographie, nous plaçons le consentement des populations, quels que soit leur langue, leur race, leur culte. […] Or elle compte dans son sein trois ou quatre langues, deux ou trois religions et Dieu sait combien de races.
Les races qui ont imaginé ces potentats accommodants ne peuvent être ni méchantes, ni foncièrement férues de hiérarchie. […] Il y a chez beaucoup de races noires un préjugé hostile aux jumeaux qui sont considérés comme sorciers (Peulh, Bambara, Gourmantié, Môssi, etc.). […] Cependant ils ont l’orgueil de leur race et opposent volontiers, en paroles sinon en actions, leur loyauté à la félonie de la race des hommes (v. […] Les enfants nés de ces unions tiennent en général du guinné plus que de la race humaine. […] Les guinné adoptent volontiers des enfants de race humaine et les enlèvent à leurs parents dans cette intention.
En ce que, s’ils diffèrent par la famille, la maison, la nation, ils sont au moins sortis d’une race commune. Cette race qui nous relie est la race Aryenne. […] Trois fois la race Aryenne en Asie s’est divisée. D’abord elle s’est mêlée au nord avec des Mongols, puis avec les Nègres et les Malais au sud ; enfin les plus pures tribus de l’ancienne race sont venues en Europe, Parler d’une humanité européenne, c’est parler seulement de la race Aryenne : car en elle consiste la seule unité de ces peuples, promettant l’entente future. […] Avec l’harmonie de l’art Wagnérien résonné l’harmonie de l’humanité idéale ; c’est la race Aryenne qui se retrouve, non plus comme la race barbare de la nature héroïque, mais comme la race chrétienne de la culture idéale.
Chez beaucoup de races, il ne dépassa point la croyance aux sorciers sous la forme grossière où nous la trouvons encore dans certaines parties de l’Océanie. […] Aucune grande pensée morale ne pouvait sortir de races abaissées par un despotisme séculaire et accoutumées à des institutions qui enlevaient presque tout exercice à la liberté des individus. La poésie de l’âme, la foi, la liberté, l’honnêteté, le dévouement, apparaissent dans le monde avec les deux grandes races qui, en un sens, ont fait l’humanité, je veux dire la race indo-européenne et la race sémitique. Les premières intuitions religieuses de la race indo-européenne furent essentiellement naturalistes. […] C’est la race sémitique 83 qui a la gloire d’avoir fait la religion de l’humanité.
La conservation des races et des individus favorisés dans la lutte perpétuellement renouvelée au sujet des moyens d’existence, est un agent tout-puissant et toujours actif de sélection naturelle. […] Mais la multiplicité infinie des germes a nécessairement produit dès l’origine la multiplicité infinie des races. À mesure que les races se sont fixées et perfectionnées, leur nombre a diminué, en même temps que chacune d’elles voyait se multiplier ses représentants : c’est-à-dire que la postérité croissante d’un certain nombre de souches primitives devait successivement prendre la place des races qui succombaient dans la concurrence universelle, par suite d’une infériorité relative d’organisation. […] Un groupe nombreux de ces races dut ainsi s’animaliser et un autre se végétaliser. […] L’espèce ou plutôt la race aurait donc ainsi un fondement dans la nature autre que celui de la simple ressemblance, et la communauté d’origine aurait une valeur absolue pour délimiter les espèces.