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936. (1896) Les Jeunes, études et portraits

Il renonce à son rôle politique et Social. […] Il s’essaie dès ses premiers pas à son rôle de conquérant. […] C’est de sang-froid et le plus sérieusement du monde qu’il propose à sa femme de se résigner au rôle de « sœur ». Et il trouve d’admirables sophismes pour faire valoir aux yeux de Juliane tout ce que ce rôle a de noble, d’agréable et d’avantageux. […] Il ne m’appartient pas d’en juger, et ce n’est pas mon rôle que d’avoir une opinion en pareille matière.

937. (1889) Histoire de la littérature française. Tome II (16e éd.) « Chapitre septième »

S’il ne trouva pas bon qu’ils s’occupassent des affaires de l’Etat, ce fut moins jalousie de son pouvoir ou impatience de la critique, que par une juste idée du rôle de l’écrivain. […] Il restait à créer des rôles de femmes pour personnifier tous ces aspects et toutes ces nuances de l’amour. […] Dans la part que le poète a faite à la passion de l’amour, dans ces créations de rôles de femmes, on reconnaît la séduction des exemples du roi ; dans les héros du poète, chez qui la grandeur est toujours accompagnée du naturel, on reconnaît la personne même de Louis XIV. […] Le beau passage de Britannicus, « où la fureur de Néron à monter sur le théâtre est si bien attaquée, dit Boileau, avertit Louis XIV qu’il ne pouvait plus figurer décemment dans un ballet232. » Il est vrai qu’à ce témoignage de Boileau on oppose ce fait qui est exact, que trois mois après la première représentation de Britannicus, Molière destinait au roi les rôles de Neptune et d’Apollon dans les Amans magnifiques.

938. (1865) Nouveaux lundis. Tome III « Les poëtes français. Recueil des chefs-d’œuvre de la poésie française »

Asselineau, avec lui, a été l’un des ouvriers les plus actifs de cette tour immense à tant d’étages qui n’est pas une Babel : esprit net et vif, plume dégagée, il a su apporter dans l’exercice de son rôle critique une conscience, un soin qui est déjà une bienveillance et qui est fait pour toucher le cœur des vieux poëtes : demandez plutôt à notre vieil ami, Ulric Guttinguer.

939. (1868) Nouveaux lundis. Tome X « Hommes et dieux, études d’histoire et de littérature, par M. Paul De Saint-Victor. »

Mais encore une fois, ce rôle de chroniqueur critique que remplit si bien M. de Saint-Victor n’est pas celui qui lui agrée le plus : il l’accepte, il le subit, mais il ne s’y plie qu’à son corps défendant ; il en sort tant qu’il peut, il y échappe par des éclats de plume, par des assauts d’imagination qui marquent sa manière et ne permettent de la confondre avec nulle autre.

940. (1870) Portraits contemporains. Tome II (4e éd.) « en tête de quelque bulletin littéraire .  » pp. 525-535

Quoi qu’il en soit, si on n’en a pas donné constamment, selon le désir du public, c’est (pour revenir aux difficultés des conditions) qu’en ce qui concerne la littérature proprement dite le rôle de juge va se compliquant singulièrement.

941. (1874) Premiers lundis. Tome I « J. Fiévée : Causes et conséquences des événements du mois de Juillet 1830 »

Fiévée fidèle à son rôle d’infatigable observateur politique ; le voilà après ces brusques événements qui ont ébranlé bien des esprits réputés solides, et déconcerté quelques rares intelligences ; le voilà avec la même netteté de vue, la même finesse pénétrante que devant ; toujours oblique, prenant les questions de côté avec des solutions détournées, imprévues, mais vraies ; d’une ironie mordante quoique un peu froide ; paradoxal et positif ; logique au fond et décousu dans la forme ; faisant volontiers aboutir une idée générale à une anecdote qu’il aiguise ; visant au bon sens, aux chiffres, et malgré cela, spirituel par moments jusqu’à la subtilité.

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