Tout ce qui s’était passé dans la soirée me paraissait un rêve.
Dans l’un comme dans l’autre, il y a le possible, cette fenêtre du rêve ouverte sur le réel.
C’est alors que les idées religieuses des races groupées autour de la Méditerranée se modifient profondément ; que les cultes orientaux prennent partout le dessus ; que le christianisme, devenu une église très nombreuse, oublie totalement ses rêves millénaires, brise ses dernières attaches avec le judaïsme et passe tout entier dans le monde grec et latin.
Les progrès des sciences physiques et naturelles, de la linguistique et de l’histoire ont révélé des faits inattendus, suggéré des aperçus tout nouveaux, à ceux du moins qui n’ont point de goût pour une psychologie immobile et scolastique : études sur le mécanisme des sensations, sur les conditions de la mémoire, sur les effets de l’imagination et de l’association des idées, sur les rêves, le somnambulisme, l’extase, l’hallucination, la folie et l’idiotie, recherches jusqu’ici inconnues sur les rapports du physique et du moral, conception nouvelle de la nature morale (psychologique), de l’humanité résultant de l’étude approfondie de l’histoire et des races, les langues nous offrant comme une psychologie pétrifiée.
si nous avions pu écrire une seconde pièce d’amour, celle-là, je vous en réponds, eût été balayée de tout jargon romantique ou livresque, et l’on n’y eût pas rencontré une phrase comme celle-ci : « Vous étiez dans mes rêves comme il y a du bleu dans le ciel », une phrase pas mal rédigée tout de même, mais appartenant au vieux jeu.
Rien de plus frappant que les confessions de ses prédicateurs, la plupart gens du peuple et laïques : Georges Story a le spleen, rêve et réfléchit tristement, s’occupe à se dénigrer et à dénigrer les occupations humaines. […] On rêve tristement à cette seconde scolastique, et l’on finit par découvrir que si elle s’est trouvée sans effet dans le royaume de la science, c’est qu’elle ne s’employait véritablement qu’à féconder le royaume de l’action.