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548. (1900) Le lecteur de romans pp. 141-164

Oublions qu’on les juge trop souvent, ces personnages imaginaires, comme s’il s’agissait de les faire entrer dans son salon, sur leur sourire, leur naissance, le tour plus ou moins élégant de leur conversation, en un mot sur leurs qualités mondaines. […] Mais aucun contemporain n’a eu, au même degré, les qualités du conteur. […] Mais je m’en voudrais de ne point ajouter en terminant, — et déjà on l’a deviné, — que les deux conditions que j’ai développées, les deux qualités que j’ai supposées chez le lecteur de romans sont d’importance inégale.

549. (1870) Causeries du lundi. Tome XIII (3e éd.) « Histoire de la querelle des anciens et des modernes par M. Hippolyte Rigault — I » pp. 143-149

Ses ouvrages, et surtout ses qualités personnelles, lui avaient fait des enthousiastes : aussi était-il l’objet de l’envie de ceux qui n’étaient pas en état de l’estimer. […] Ce qui manquait à La Motte pour s’élever jusque-là, manquait à plus forte raison à l’abbé de Pons lui-même ; mais l’abbé avait aussi en lui beaucoup des qualités et des distinctions de La Motte.

550. (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XV » pp. 175-187

Ne peut-on répondre que les qualités de Montaigne, en se distribuant entre La Bruyère, La Fontaine, Montesquieu et d’autres, ont acquis chacune un développement qu’elles n’auraient pas eu en lui ? […] On relevait aussi dans Corneille Un concert éclatant de rares qualités.

551. (1905) Les œuvres et les hommes. De l’histoire. XX. « Rome et la Judée »

En sa qualité de chrétien, Champagny tient cette question pour résolue ; mais pourtant, puisqu’il fait un livre, c’est qu’il veut apparemment pousser ou incliner les esprits vers la solution qu’il possède et sur laquelle il est tranquille. […] Mêmes qualités et mêmes défauts.

552. (1890) Les œuvres et les hommes. Littérature étrangère. XII « Dante »

Solidité et sagacité, voilà les qualités qui devront faire à M.  […] Ce sont ces deux qualités-là qu’il doit prendre à partie et développer.

553. (1862) Les œuvres et les hommes. Les poètes (première série). III « M. Victor de Laprade. Idylles héroïques. »

Goethe l’est bien, lui, en sa double qualité d’Allemand et de panthéiste, et M. de Laprade, qui n’est que Lyonnais, — le Schiller lyonnais, moins les drames, — M. de Laprade, qui n’a pas la vaste circonférence de tête du grand Goethe, est panthéiste aussi à sa manière, un panthéiste chrétien, vague et ambigu, mais le panthéisme mitigé ne mitigé pas l’ennui. […] D’ailleurs, si on dressait pour notre instruction la statistique des qualités qu’il faut au talent, cet empêché-tout, pour réussir comme la médiocrité, toujours si aisément triomphante, on trouverait peut-être que l’ennui est une force et un avantage.

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