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599. (1906) La rêverie esthétique. Essai sur la psychologie du poète

Dans le sommeil profond, la mémoire est abolie. […] Dans les songes du sommeil profond, l’illusion est complète. […] Cela est en effet soutenable, puisque dans le sommeil le plus profond doit subsister un minimum d’activité cérébrale. […] Nos rêveries font les fleurs plus charmantes, le ciel plus profond, les couchants plus diaprés, les voix de la nature plus émouvantes. […] Il y a de fortes pensées dans Lucrèce ; il y en a de profondes dans Gœthe ; d’ingénieuses et subtiles dans Sully-Prudhomme.

600. (1891) La vie littéraire. Troisième série pp. -396

Il l’aime peu à peu, par insensible et profonde influence. […] Ce croyant avait, comme plus tard Mahomet, des ruses profondes. […] Hennique a exprimée magnifiquement et qui donne à tout son livre un sens large et profond. […] Ses deux sentiments profonds et forts sont pour son pays et pour l’amitié. […] Maurice Spronck a du goût pour les affections rares ou profondes de l’intelligence.

601. (1929) Amiel ou la part du rêve

De ce côté l’inquiétude, le ruminement d’Amiel s’allient au tragique profond du monde. […] La profonde paresse n’est pas la paresse vide, qui laisse un remords, et qui a pour amari aliquid l’ennui. […] Ni l’un ni l’autre n’ont épousé les demoiselles Amiel afin d’alimenter la vie profonde de M. le professeur. […] Voilà ce que dit le minuit profond du 27 septembre. […] Je suis toujours émerveillé de lire dans cette âme profonde et pure.

602. (1899) Esthétique de la langue française « Esthétique de la langue française — epigraph »

Chaque langue a son caractère qui se révèle par les sonorités, par les formes verbales ; c’est dans les mots qu’il met d’abord son empreinte obscure et profonde.

603. (1910) Études littéraires : dix-huitième siècle

Non seulement dans la science, mais dans l’art, sa trace est restée profonde. […] Dans ses romans même, je ne le trouve point si profond connaisseur en choses humaines. […] Il n’a ni conviction forte, ni sensibilité profonde. […] Elles font paraître La Bruyère profond. […] Le monarchisme, quand il est profond, est un sacrifice.

604. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — B — Burnier, Charles »

Charles Fuster L’âme russe, dans sa religiosité profonde, naïve et touchante, M. 

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