Les sociétés politiques sont nées toutes de certains principes éternels des fiefs. […] Plus tard il fut payé au trésor ; cette institution aristocratique devint ainsi le principe de la démocratie.
De cette triple source nous verrons sortir les principes de l’histoire de la nature humaine, principes identiques avec ceux de l’histoire universelle qui semblent manquer jusqu’ici.
Pourtant on peut opposer de M. de Maistre un beau et touchant passage dans le Principe générateur 203. […] En mai 1809, il achevait d’écrire son petit traité sur le Principe générateur des Constitutions politiques. […] Le Principe générateur, à chaque page, est comme un soufflet donné à la Charte et à nos constitutions écrites. […] Ces principes, autrefois et hier encore vivants, ainsi replantés, deviennent aussi abstraits et aussi morts que ceux des constitutionistes et des faiseurs sur papier dont il se moque. […] Voir dans le Principe générateur les beaux paragraphes XXXV et XXXVI.
Il aboutit à un procédé purement mécanique, parce qu’il n’a pas vu que les genres ne vivent que par les individus, ou, plus exactement : que les genres ne sont que la manifestation littéraire des principes directeurs, vécus par les individus et combinés avec les tempéraments. […] Croce aboutit à l’anarchie, parce qu’il ne croit pas à la réalité de ces principes directeurs. […] Tel était bien le principe de Molière, dont on a dit qu’il a créé « des individus qui diffèrent dans des situations qui se répètent ». — À cette argumentation M. […] Au cours des trois ères racontées sommairement dans ce livre, le groupe de contiguïté dans lequel les principes se réalisent est toujours le même : la nation. […] — Et les principes directeurs offrent une probabilité du même genre : le christianisme, qui fut un élément essentiel du moyen Âge, semble étranger au principe de la Renaissance et à celui de la Révolution ; en théorie, oui ; dans la pratique, il a gardé une importance considérable, non seulement en ce qu’il a d’éternellement vrai, mais aussi en ce que ses dogmes ont de suranné et d’inhumain : l’Église romaine commande encore à des millions de consciences ; la notion chrétienne du Mal trouble encore notre morale et même notre droit pénal ; bien plus : l’intolérance haineuse des « libres penseurs » est elle-même une action du christianisme qui entrave ainsi l’évolution de cette humanité qu’il avait jadis délivrée.
Ils commencent par établir sur chaque branche de littérature les préceptes que l’usage a consacrés, puis ils passent en revue les divers ouvrages qui en font partie, et le jugement qu’ils en portent se formule d’après les principes qu’ils ont posés, comme étant sous ce rapport la législation souveraine et absolue. […] Disons-le donc avec confiance, le goût n’est pas un principe arbitraire, capricieux et variable. […] Si l’on peut faire plaisir en chantant, même sans une voix harmonieuse par la seule puissance du talent, combien de ressources peut offrir à l’organe le plus ingrat la connaissance des principes qui constituent l’art de bien lire ! […] On peut toujours y parvenir à l’aide de certaines règles et de certains principes qui sont à la portée de tout le monde. Ces règles, ces principes, nous les dirons.
Si on la considère à des moments distants d’un demi-siècle, on trouve toujours que le dernier moment est en état de transformation, ou, puisqu’on pose le mot en principe, de déformation ; comparée au moment précédent, la période ultime semble bien plus bouillonnante, bien plus désordonnée. […] Ce qui était déformation en 1850 est devenu aujourd’hui le principe d’une règle par quoi nous jugeons des déformations actuelles. […] Cependant il n’est pas loin de considérer le jeu des suffixes comme un principe de déformation. […] Il ne lui a vraiment manqué qu’un principe pour faire une œuvre solide et qui fût autre chose qu’un « Dites et Ne Dites pas ». […] La répartition des deux mots a été tentée, comme pour écaille et écale, d’après des principes étrangers à la logique linguistique : l’un est bon pour les bêtes ; l’autre, pour les plantes et les minéraux.