Il y avait donc quelque orgueil à prendre cette belle et adorée maîtresse à la crinière de ses algues ; il y avait un magnifique courage à chanter les harmonies si diverses, si nuancées, partant si rebelles à l’expression, de l’Océan. […] Jean Richepin a vécu son œuvre et, en maints endroits, elle vous prend assez aux entrailles pour qu’on ne puisse mettre en doute le noble sentiment artistique qui l’a inspirée. […] J’ai pris la comédie de M. […] Richepin de prendre acte de ce conseil bienveillant, mais de n’en point profiter. […] Richepin a dû, ce jour-là, prendre le mot théâtre dans une de ses vieilles acceptions, — théâtre de l’Europe…, théâtre des curiosités de… Cette réserve faite (elle est sans importance), toutes ces saynètes, qui se jouent elles-mêmes dans un cerveau de littérateur, cette indignation contre le bourgeois non artiste qui soulevait déjà le poète de la Chanson des gueux … C’est cette haine qui inspire les saynètes où Polichinelle triomphe de Pierrot, dans cette gamme de la concurrence vitale qui s’appelle la peinture des portraits, en démontrant la supériorité du miroir où l’on se voit, de ses yeux prévenus, sur la tenace recherche technique et le souci de pittoresque et de caractère qu’un peintre peut posséder.
Cent ans après Ciceron, Quintilien trouvoit déja cette déclamation si remplie de tons effeminez et si lascive, qu’après avoir décidé qu’il faut faire apprendre la musique aux enfans, il ajoute, qu’il n’entend point dire qu’il faille leur faire prendre le goût de la musique, qui de son temps regnoit sur la scéne. […] En quelques païs le souverain a été obligé d’exciter par des actes publics le peuple devenu protestant, à prendre les mêmes divertissemens les jours de dimanche après le service, qu’il prenoit bien avant que le culte religieux y eut été changé avec la confession de foi, sans qu’on l’y exhortât. […] Mais il y a des théatres étrangers où les acteurs tombent tous les jours dans le vice que Quintilien reprend, en imitant tous les tons et tous les accens pour ne point entrer dans d’autres détails, que prennent les personnes les plus passionnées quand elles se trouvent enfin en pleine liberté. […] Enfin il est devenu necessaire que le joüeur d’instrument qui doit donner des tons si difficiles à prendre, passât souvent d’un endroit de la scéne à l’autre, afin que les tons qu’il donneroit fussent mieux entendus des acteurs quand il seroit plus proche d’eux. […] Mais la mode de prendre l’un et l’autre y finit avec le regne de ce prince, qui aimoit les gascons et qui les avançoit préferablement à ses autres sujets, parce qu’il étoit né et parce qu’il avoit été élevé dans leur païs.
Assurément, Amédée Renée, qui se sentait peintre, dut se demander comment il s’y prendrait pour terminer cette grande œuvre, savante, mais incolore. […] Renée prit le seul parti qu’il y eût à prendre. […] Les hommes pris sur place pèsent plus, sur cette place, qu’on ne pense. […] Toute âme, elle, comme Louis XVI était tout physique, toute àme, mais non pas toute intelligence ; car, lorsque son tour arriva de gouverner sous ce roi, qui n’était pas roi et dont le néant tuait la France, elle prit Brienne, croyant tenir le Kaunitz de sa mère !
La colère l’a pris, la haine aussi, et toutes les deux ont fait de son esprit, dans lequel l’imagination dominait, ce que les ; bacchantes firent d’Orphée. […] … Pour eux, Pelletan n’est qu’un vieux jeune homme inconséquent, un bourgeois de 1848, et la preuve, l’opinion que voici : « La France respira — dit-il — sous la République de Cavaignac », et il oublie que ce peuple de Paris, qu’il prend si souvent pour la France, eut le sifflet coupé par le général Cavaignac ! […] ce doux Pelletan, cette brillante couleuvre sans venin, pâmée si longtemps dans la musique de Lamartine, s’est tortillée et retortillée pour remuer la queue et piquer comme ce scorpion de Voltaire Pelletan, ne pouvant se faire puissant, a pris le part de se faire léger contre le grave de Maistre. […] sans être atroce… Pour ce qui est de l’Inquisition, de Maistre n’a touché ce sujet que de l’extrémité de sa plume, au lieu de le prendre carrément à pleine main. […] … Seulement, ce n’est pas avec un journaliste, chez qui tout prend, sous sa plume, tournure de polémique, qu’on peut évoquer cette question morte de l’inquisition dans l’histoire, qui y a été résolue sans avoir été discutée… III Et, en effet, qu’importe à Pelletan la laborieuse et sévère recherche de l’histoire !
Balzac, qui était tellement créateur que son génie de créateur a fait souvent tort à ses hautes aptitudes d’historien et de critique quand il toucha à la Critique ou à l’Histoire, Balzac nous avait inventé un Swedenborg comme il nous inventa plus tard un Stendhal, — non pas un Stendhal du Rouge et Noir, qui s’était fait tout seul et très bien, mais un Stendhal de la Chartreuse de Parme, auquel beaucoup de nous ont été pris. […] Matter, prennent de certaines combinaisons d’idées pour de la poésie. […] IV Ceci le prit tard. […] Il n’avait pas même la troublante distraction qui pouvait prendre Newton la vierge au milieu de ses travaux mathématiques et l’arracher à l’abstraction. […] ou bien les prendre comme il nous les donne ?
— sur la couverture de son livre, comme un conscrit, quand il est pris, plaque le sien sur son chapeau. Seulement, le docteur n’est pas un conscrit, et il n’y a de pris que le lecteur ! […] Et, en effet, prenez la critique de M. Adrien Delondre et prenez aussi celle de M. […] M. le docteur de Feuchtersleben, c’est le Platon du spiritualisme multiplié par Jocrisse, mais par Jocrisse qui aurait passé de France en Allemagne, qui y aurait pris des lettres de naturalité, puis y aurait gagné des lettres de noblesse, et y serait enfin devenu M. le baron de Feuchtersleben.