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969. (1885) Les œuvres et les hommes. Les critiques, ou les juges jugés. VI. « Sainte-Beuve » pp. 43-79

Quoique nous pliions sous l’influence de Goethe qui a replacé, prétend-on, les anciens dans leur vraie lumière, nous, c’est-à-dire tous, n’avons ni pour Virgile, ni pour aucun ancien, excepté Tacite qui se rapproche de nous par la haine éternelle du pouvoir chez l’homme et l’insultante manière de juger nos maîtres, l’intérêt animé et sincère qui répond par un frémissement ou une palpitation à chaque coup de scalpel porté dans l’œuvre du grand écrivain-Les raisons de cette indifférence sont nombreuses. […] Sainte-Beuve le sceptique, l’ondoyant, le divers, le nuancé, n’est et ne peut pas être un critique, et c’est critique — ces livres donnés — qu’il prétend le plus être !

970. (1861) Les œuvres et les hommes. Les historiens politiques et littéraires. II. « II. M. Capefigue » pp. 9-45

Enfin vouloir, comme le prétend en dernière analyse M.  […] Eut-elle l’importance et l’influence qu’il prétend, et dans cette alcôve de maîtresse qu’il a voulu entrouvrir et qu’il eût été mieux de tenir fermée, pouvait-on réellement trouver cette femme que M. de Maistre voit au fond de toute affaire, et dont il a dit : « On ne l’y voit pas toujours, mais regardez-y.

971. (1861) Les œuvres et les hommes. Les historiens politiques et littéraires. II. « XIX. M. Cousin » pp. 427-462

Cousin, ont prétendu que le philosophe, coupable d’infidélité à la Sagesse, était positivement et physiquement amoureux de Mme de Longueville, et ils ont ri… Mais le livre de M.  […] Cousin prétend qu’elle préféra Châteauneuf à Richelieu, ministre et tout-puissant.

972. (1898) Les personnages de roman pp. 39-76

Et puis, laissez-moi croire que l’enquête ne serait pas si sombre ni si dénuée de poésie qu’on le prétend. […] Et telle est, en effet, l’impression souvent traduite par les littérateurs ou les peintres, mais qui n’est vraie que si on lui donne la durée d’une impression, si on ne prétend pas y résumer la vie du paysan.

973. (1911) Lyrisme, épopée, drame. Une loi de l’histoire littéraire expliquée par l’évolution générale « Chapitre IV. Conclusions » pp. 183-231

Ceux qui prétendent tout expliquer par l’expérience et la physiologie, rencontreront toujours un démenti sous la forme d’une personnalité vivante ; cette personnalité sera peut-être même l’un d’eux. […] Quand les chrétiens prétendent que le vrai socialisme est tout entier dans le christianisme, ils ont raison d’un certain point de vue ; et quand d’autres retrouvent ailleurs les éléments constitutifs du christianisme, ils ont raison aussi ; mais c’est de la pure théorie analytique qui ne tient pas compte de la mentalité des groupes et des temps.

974. (1859) Essais sur le génie de Pindare et sur la poésie lyrique « Première partie. — Chapitre XIII. »

Mais ils prétendirent moins heureusement à l’imagination. […] Callimaque de Cyrène était fils d’un Grec nommé Battos, et prétendait, par l’analogie même de ce nom, descendre des anciens rois de la Cyrénaïque.

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