Pour que le misérable trouvât quelque pitié sur la terre, il fallait que Jupiter s’en déclarât le protecteur ; tant l’homme est féroce sans la religion !
Comme poésie, l’origine des Cattes, des Tenctères, des Mattiaques, n’offrait rien de ce brillant Olympe, de ces villes bâties au son de la lyre, et de cette enfance enchantée des Hellènes et des Pélasges ; comme politiques, le régime féodal interdisait les grandes leçons ; comme éloquence, il n’y avait que celle de la chaire ; comme philosophie, les peuples n’étaient pas encore assez malheureux, ni assez corrompus, pour qu’elle eût commencé de paraître.
On te coupera la langue, pour que tu ne puisses plus interrompre.
On le hâta et on le paya pour qu’il partît. […] Que reste-t-il donc pour qu’il soit grand conteur, et certes il l’est. […] Mais précisément pour nous faire sentir notre impuissance, et pour que nous lui demandions la force de réaliser ce qu’il commande. « Il nous prescrit pour que nous lui demandions la vertu de lui obéir. » Dieu est infini, sa loi est infinie, et s’impose à des êtres finis. Pour qu’ils l’exécutent ? […] Non ; pour que nous n’ayons de recours et d’espoir qu’en lui.
Pour qu’il revînt au juste sentiment des choses, il lui avait fallu lire (il s’en confessa, en petit texte de note, au bas d’une page) un opuscule de M. […] Mais on ne s’assimile pas Shakespeare ; il est trop grand et trop rude pour qu’on puisse le recevoir en poussière insinuée ; il est un bloc infriable ; si on consent à le subir, il écrase et abolit. […] Elle érige la malédiction d’un geste divin, elle allonge un petit doigt pour que, du bord d’une fleur, une bête à bon Dieu y saute. […] Ces vivants ont vécu assez pour que Jean Richepin, imagier rutilant, rhéteur populacier à la fois et sublime, qui a écrit un chef-d’œuvre dans l’argot des dieux, devînt un des plus grands poètes lyriques de ce temps, pour que Maurice Bouchor, incliné, à l’heure actuelle, vers les populaires besoins de vertu et de beauté, prodiguât tant de nobles poèmes religieux, et pour que Raoul Ponchon ait égalé et continue d’égaler, avec une verve plus artiste ; et d’un lyrisme plus fou à la fois et plus sobre, en ses quotidiennes improvisations, le bachique et burlesque Saint-Amant. […] Mais il a trop souvent combattu avec les Symbolistes pour que je ne lui donne pas le plaisir de le placer parmi eux.
Aucune idée de blâme n’entre pour moi dans ce retour à des particularités oubliées ; il importait seulement de bien constater l’insensible déclin d’une congrégation sage, modérée, polie, qui avait trop de fenêtres ouvertes sur le monde pour que l’air extérieur n’y entrât pas très-aisément. […] Oui, nous la conserverons, la République, s’écriait-il en finissant, nous la conserverons pour qu’elle soit le temple de ta mémoire, l’asile de ton vertueux père, et la gloire de tous les guerriers qui l’ont défendue comme toi. […] Si c’est trop souvent une erreur, c’est toujours un vœu honorable, et l’on touche en effet de bien près à ce terme, quand une loi fondamentale a déclaré, promis, déterminé toutes les garanties individuelles ; car il suffirait que cette loi fût fidèlement établie, littéralement observée par ceux qui l’ont faite, pour que le renouvellement des troubles devînt tout à fait impossible. » — Santa Rosa, dans une lettre à M. […] Quoiqu’une destitution soit toujours désagréable et quelquefois périlleuse, la mienne paraît désirée trop ardemment par Son Excellence pour qu’il y ait aucun espoir de lui inspirer d’autres sentiments. […] … » Tout ceci est éloquent, et reste assez vrai pour qu’il n’y ait pas eu tellement à s’en repentir.