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714. (1836) Portraits littéraires. Tome II pp. 1-523

En vérité, cette question est embarrassante, et pourtant il nous est impossible de ne pas la poser. […] Le premier acte est bien posé, et prépare habilement ceux qui vont suivre. […] S’il y a un drame à construire avec son nom, c’est l’orgueil qui posera les fondements de l’édifice. […] Cette dernière scène est, comme la première, bien posée et bien menée. […] Carrel et Chatelain ont vingt fois posé, vingt fois résolu les questions soulevées par M. 

715. (1866) Histoire de la littérature anglaise (2e éd. revue et augmentée) « Livre I. Les origines. — Chapitre III. La nouvelle langue. » pp. 165-234

Chaucer décrit une troupe de pèlerins, gens de toute condition qui vont à Cantorbéry, un chevalier, un homme de loi, un clerc d’Oxford, un médecin, un meunier, une abbesse, un moine, qui conviennent de dire chacun une histoire. « Car il n’eût été ni gai ni réconfortant de chevaucher, muets comme des pierres184. » Ils content donc ; sur ce fil léger et flexible, tous les joyaux, faux ou vrais, de l’imagination féodale viennent poser bout à bout leurs bigarrures et faire un collier : tour à tour de nobles récits chevaleresques, le miracle d’un enfant égorgé par des juifs, les épreuves de la patiente Griselidis, Canace et les merveilleuses inventions de la fantaisie orientale, des fabliaux graveleux sur le mariage et sur les, moines, des contes allégoriques ou moraux, la fable du Coq et de la Poule, l’énumération des grands infortunés : Lucifer, Adam, Samson, Nabuchodonosor, Zénobie, Crésus, Ugolin, Pierre d’Espagne. […] Tout d’un coup un grand aigle d’or qui plane près du soleil et luit comme une escarboucle descend avec l’élan de la foudre et l’emporte dans ses serres jusqu’au-dessus des étoiles, pour le déposer ensuite devant le palais de la Renommée, palais resplendissant, bâti de béril avec des fenêtres luisantes et des tourelles dressées, et posé au sommet d’une haute roche de glace presque inaccessible. […] La servitude est si pesante, que, même dans son Testament de l’Amour, parmi les plus touchantes plaintes et les plus cuisantes peines, la belle dame idéale qu’il a toujours servie, la médiatrice céleste qui lui apparaît dans une vision, l’Amour pose des thèses, établit « que la cause d’une cause est cause de la chose causée », et raisonne aussi pédantesquement qu’à Oxford. […] En 1367, à Oxford, de trente mille étudiants, il en restait six mille ; on pose encore des Barbara et des Felapton, mais par routine.

716. (1863) Cours familier de littérature. XVI « XCIVe entretien. Alfred de Vigny (1re partie) » pp. 225-319

On forme un cercle de charbons ardents ; on saisit un scorpion avec des pinces et on le pose au centre. […] Ou bien il faut que, devant Chatterton malade, devant Chatterton qui a froid, qui a faim, ma volonté fasse poser avec prétention un autre Chatterton, gracieusement paré pour l’amusement du public, et que celui-là soit décrit par l’autre ; le troubadour par le mendiant. […] Nous posons tous devant elles. — Les pauvres créatures, elles te prennent pour un trône, ô Publicité ! […] Il pose l’opium au milieu de sa table.

717. (1867) Cours familier de littérature. XXIV « CXLIIe entretien. Littérature cosmopolite. Les voyageurs »

Ce colophon, qui est d’une notable grosseur, est composé de boules de diverses grosseurs, posées l’une sur l’autre, et paraît d’en bas avoir plus de vingt pieds de haut, avec le croissant. […] Deux étaient d’or, posées sur des trépieds, aussi d’or massif ; deux autres étaient d’argent, posées sur des trépieds de même métal. […] Le plat qu’on servit devant le roi fut apporté et posé devant lui sur une civière d’or.

718. (1767) Salon de 1767 « Peintures — Vernet » pp. 130-167

Qu’elle vienne ici, seulement qu’elle m’apparaisse, que je revoie ses grands yeux, qu’elle pose doucement sa main sur mon front, qu’elle me sourie… que ce bouquet d’arbres vigoureux et touffu fait bien à droite ! […] L’une penchée vers la surface de l’eau, y trempe son linge ; l’autre, accroupie, le tord ; une troisième, debout, en a rempli le panier qu’elle a posé sur sa tête. […] Il me laissa pour aller à ses élèves qui étaient assis à terre, le dos appuyé contre des arbres, leurs livres épars sur l’herbe, et le couvercle du panier posé sur leurs genous, et leur servant de pupitre. à quelque distance, les valets fatigués se reposaient étendus, et moi j’errais incertain sous quel point je m’arrêterais et verrais. ô nature, que tu es grande ! […] Je voyais de toutes parts les ravages de la tempête ; mais le spectacle qui m’arrêta, ce fut celui des passagers qui épars sur le rivage, frappés du péril auquel ils avaient échappé, pleuraient, s’embrassaient, levaient leurs mains au ciel, posaient leurs fronts à terre ; je voyais des filles défaillantes entre les bras de leurs mères, de jeunes épouses transies sur le sein de leurs époux ; et au milieu de ce tumulte, un enfant qui sommeillait paisiblement dans son maillot ; je voyais sur la planche qui descendait du navire au rivage une mère qui tenait un petit enfant pressé sur son sein, elle en portait un second sur ses épaules, celui-ci lui baisait les joues ; cette femme était suivie de son mari, il était chargé de nippes et d’un troisième enfant qu’il conduisait par ses lisières ; sans doute ce père et cette mère avaient été les derniers à sortir du vaisseau, résolus à se sauver ou à périr avec leurs enfans.

719. (1874) Premiers lundis. Tome II « Poésie — Alexandre Dumas. Mademoiselle de Belle-Isle. »

Leduc accourt à temps pour relever le chevalier de sa parole ; celui-ci ne dément pas son caractère solennel et achève de se poser dans ce dernier mot : « Mademoiselle de Belle-Isle, ma femme !

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