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23. (1890) L’avenir de la science « XVIII »

» À l’état où en sont venues les choses, le problème est posé dans des termes excessivement difficiles. […] Je n’hésite pas à dire que jamais, depuis l’origine des choses, l’esprit humain ne s’est posé un si terrible problème. […] La vie de l’humanité, comme la vie de l’individu, pose sur des contradictions nécessaires. […] Le lendemain d’une révolution se pose le germe d’une autre révolution. […] Il vient un jour où le parti rétrograde est obligé de se poser en persécuté et de réclamer pour lui les principes qu’il avait combattus.

24. (1870) De l’intelligence. Première partie : Les éléments de la connaissance « Livre quatrième. Les conditions physiques des événements moraux — Chapitre III. La personne humaine et l’individu physiologique » pp. 337-356

Et cependant elle n’est rien en soi qu’un caractère, une propriété, une particularité d’un fait, la particularité qu’il a d’être constamment suivi par un autre, particularité détachée de lui par abstraction, posée à part par fiction, maintenue à l’état d’être distinct par un nom substantif distinct, jusqu’à ce que l’esprit, oubliant son origine, la juge indépendante et devienne la dupe de l’illusion dont il est l’ouvrier. […] Au plus haut de leurs théories167, ils posent des couples d’événements très généraux, l’un antécédent, l’autre conséquent, dont le second suit le premier sans exception ni condition ; de ces couples, ils déduisent le reste. […] Par-delà la région accessible des faits et de leurs lois, ils posent une région inaccessible, celle des substances, choses réelles et dont la science serait certainement très précieuse, mais vers lesquelles nulle recherche ne doit s’égarer, parce que l’expérience atteste la vanité de toute recherche à cet endroit. […] Mais elle n’est telle que pour la commodité du discours, et, si l’on veut en faire quelque chose de plus, c’est par une illusion métaphysique semblable à celle qui pose à part le moi et ses facultés. […] IV Cela posé, on comprend sans difficulté la liaison de la personne humaine avec l’individu physiologique.

25. (1899) Les œuvres et les hommes. Les philosophes et les écrivains religieux (troisième série). XVII « Francis Lacombe »

Indépendamment de l’importance actuelle du sujet qu’il traite : l’Organisation générale du travail, Francis Lacombe est catholique, et la solution qu’il a retrouvée plus qu’il ne l’a découverte du problème posé, à cette heure, avec un si vaste retentissement, appartient à un ordre d’idées et de faits inspirés du catholicisme. […] Elle a été posée et résolue à toutes les phases des sociétés, et si un tel fait a été méconnu, si l’on n’a pas tenu le compte qu’on devait des solutions sur lesquelles l’humanité a vécu, pendant des siècles, heureuse et puissante, la faute en est à ce mépris que des économistes ignorants ont toujours montré pour l’histoire, — pour l’histoire qui le leur rendra bien ! […] Enveloppé dans la grande parole de Leibnitz : le passé est gros de l’avenir , comme dans un talisman de vérité, il a cherché dans le passé la clef du difficile problème qu’on pose en ce moment, comme un sphinx qui le garderait au seuil d’une société à reconstruire. […] Cela posé comme incontestable, F. 

26. (1895) Histoire de la littérature française « Quatrième partie. Le dix-septième siècle — Livre III. Les grands artistes classiques — Chapitre II. Boileau Despréaux »

En voici le sens : Boileau n’a garde de poser la moralité comme un des éléments constitutifs de l’œuvre d’art : seulement, il l’exige de l’artiste. […] Raison, vérité, nature, c’est tout un370 ; et Boileau, par ses formules favorites, qui ont révolté tant de lecteurs superficiels, pose seulement en principe le respect du modèle naturel. […] Sous l’influence de certains préjugés contemporains, il a posé certaines bornes étroites au domaine, et certaines restrictions fâcheuses à l’exactitude de l’imitation artistique. […] Il pose les lois de la versification, qui sera correcte d’abord, mais aussi harmonieuse, expressive ; il pose les lois du style, qui sera correct et clair, mais efficace et expressif, les lois de la composition qui sera juste et proportionnée : vers, langage, plan, ce sont trois moyens, qui doivent concourir à approcher l’objet naturel, sans le déformer, de l’esprit du lecteur. […] C’est une chose curieuse que cet art du xviie  siècle qu’on accuse de n’avoir connu que la froide raison, est celui qui fait le plus une loi d’adapter la nature à l’esprit, et qui pose nettement le plaisir comme sa fin suprême, comme la condition nécessaire et presque suffisante de la perfection.

27. (1761) Salon de 1761 « Peinture — M. Pierre » pp. 122-126

La tête de son fils est posée sur ses genoux dans le Carrache, et dans notre ami Pierre. […] Avec cette différence, que votre Christ, comme je vous l’ai déjà dit a l’air d’un noyé ou d’un supplicié, et que celui du Carrache est plein de noblesse ; que votre Vierge est froide et contournée en comparaison de celle du Carrache ; voyez l’action de cette main immobile posée sur la poitrine de son fils ; ce visage tiré ; cet air de pâmoison ; cette bouche entrouverte ; ces yeux fermés ; et cette Ste Anne, qu’en dites vous [?] […] La jeune fille qui tient le plat sur lequel elle sera posée, détourne la tête, en tendant le plat ; cela est bien ; mais l’Herodiade paraît frappée d’horreur ?

28. (1913) Essai sur la littérature merveilleuse des noirs ; suivi de Contes indigènes de l’Ouest-Africain français « Contes — XVIII. La bague aux souhaits »

Chaque fois que tu désireras obtenir quelque chose, tu te l’ôteras du doigt et tu la poseras à terre. […] Pendant la nuit il a ôté sa bague et l’a posée à terre, selon les indications de la guinnârou. […] Il pose sa main sur la poitrine d’Ahmed et s’aperçoit qu’elle est velue.

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