C’est bon et pas allemand du tout de se moquer de la métempsychose, qui est la philosophie la plus bête des philosophies bêtes, et la collection en est nombreuse !
. — La philosophie. — La religion. — Quelles forces ont produit la civilisation présente et élaborent la civilisation future. […] Ils n’atteignent point l’élégance complète, ni la philosophie supérieure ; ils alourdissent les délicatesses françaises qu’ils imitent, et s’effrayent des hardiesses françaises qu’ils suggèrent ; ils restent à demi bourgeois et à demi barbares ; ils n’inventent que des idées insulaires, et des améliorations anglaises, et se confirment dans leur respect pour leur constitution et leur tradition. […] Avec le renouvellement universel de la pensée et de l’imagination humaine, la profonde source poétique qui avait coulé au seizième siècle s’épanche de nouveau au dix-neuvième, et une nouvelle littérature jaillit à la lumière ; la philosophie et l’histoire infiltrent leurs doctrines dans le vieil établissement ; le plus grand poëte du temps le heurte incessamment de ses malédictions et de ses sarcasmes ; de toutes parts, aujourd’hui encore, dans les sciences et dans les lettres, dans la pratique et la théorie, dans la vie privée et dans la vie publique, les plus puissants esprits essayent d’ouvrir une entrée au flot des idées continentales. […] On peut la traiter comme une affaire, ramasser et vérifier des observations, combiner des expériences, aligner des chiffres, peser des vraisemblances, découvrir des faits, des lois partielles, posséder des laboratoires, des bibliothèques, des sociétés chargées d’emmagasiner et d’accroître les connaissances positives ; en tout cela ils excellent ; ils ont même des Lyell, des Darwin, des Owen capables d’embrasser, de renouveler une science ; dans la construction du vaste édifice, les maçons industrieux, les maîtres de second ordre ne manquent pas ; ce sont les grands architectes, les penseurs, les vrais spéculatifs qui leur manquent ; la philosophie, surtout la métaphysique, est aussi peu indigène ici que la musique et la peinture ; ils l’importent ; encore en laissent-ils la meilleure partie en chemin ; Carlyle est obligé de la transformer en poésie mystique, en fantaisies d’humoriste et de prophète ; Hamilton l’effleure, mais pour la déclarer chimérique ; Stuart Mill, Buckle, n’en prennent que l’espèce la plus palpable, un résidu pesant, le positivisme. […] De ce corps de vérités envahissantes sort aussi une conception originale du bien et de l’utile, et, partant, une nouvelle idée de l’État et de l’Église, de l’art et de l’industrie, de la philosophie et de la religion.
Dans ses Epitres on voit trop souvent l’homme atrabilaire, qui n’ayant pas assez de philosophie pour maîtriser son ressentiment, saisit les injures les plus fortes qui se présentent à sa plume pour en accabler ses ennemis. […] L’auteur réunit la sagesse des plans & la chaleur de l’exécution, l’enthousiasme & la philosophie. […] Lambert, offrent à la fois les charmes touchans de la poésie & les beautés nobles de la philosophie. […] Sa philosophie n’est point une dialecticienne pointilleuse ; c’est une grace enjouée qui répand les agrémens sur ce qui en paroît le moins susceptible. […] Il parle à l’imagination autant qu’à la raison, & sa philosophie est toujours ingénieuse.
Cette éloquence vive, forte, grande, pleine, aisée, qui coule par-tout chez lui de source, est précisément celle de l’auteur d’Emile & de la nouvelle Héloïse ; mais il semble que dans l’Orateur Génévois il y a plus de philosophie que dans l’Orateur d’Athènes. […] La fécondité des idées, les mouvemens & la rapidité du style, la noblesse & la vivacité des images, la philosophie & le sentiment, distinguent tous les écrits de M. l’Abbé de Boismont & en particulier son Panégyrique de St. […] La Philosophie en rendant l’esprit plus juste, & en bannissant le ridicule d’une parure recherchée, a rendu plus d’une province l’émule de la Capitale. […] “C’est en cela que l’illustre Secrétaire de l’Académie des Sciences M. de Fontenelle, a sur-tout excellé ; c’est par-là qu’il fera principalement époque dans l’histoire de la Philosophie ; c’est par-là enfin qu’il a rendu si dangereuse à occuper aujourd’hui la place qu’il avoit remplie avec tant de succès. […] Cet heureux défaut qui caractérise le vrai talent de l’élocution, est au reste bien compensé par un ton de philosophie, par des réfléxions pleines de chaleur, par des réfléxions pleines de chaleur, par quelques vérités courageuses, & par des traits mâles qui paroissent avoir plu généralement.
Renan est un des maîtres de cette critique, et il a été un des adeptes de cette philosophie ; seulement, la vigueur de l’instinct primitif était trop forte. […] De là dérive ce fatalisme accablé qui est la philosophie de toute l’école des romanciers actuels. […] L’autre homme, à qui je permets l’accès de la philosophie, ne sait pas que ce public existe. […] Des programmes de l’ancienne classe de philosophie, qui était une école de spéculation, qu’a-t-on retenu ? […] La sagesse, d’après la philosophie dont j’ai indiqué plus haut le principe, réside dans l’acceptation de cette nécessité.
Cette Traduction, à laquelle il a, dit-on, la principale part, lui a attiré les anathêmes du Patriarche que les Lettres & la Philosophie viennent de perdre : M. de Voltaire, offensé de ce qu’on n’a pas parlé de ses Tragédies dans le Discours qui précede celles du Poëte Anglois, ne put retenir son ressentiment, comme il est aisé d’en juger par plusieurs de ses Lettres, & entre autres, par celle qui est imprimée dans la seconde édition du Bureau d’Esprit, où il traite M.