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438. (1898) Manuel de l’histoire de la littérature française « Livre II. L’Âge classique (1498-1801) — Chapitre II. La Nationalisation de la Littérature (1610-1722) » pp. 107-277

Le ton y changeait de lettre en lettre, avec les exigences de la polémique, et quelque grand intervalle qu’il y eût de la satire directe et personnelle à la plus haute éloquence, l’auteur le franchissait avec une agilité dont c’est le cas de dire qu’elle « ravissait » le lecteur. […] Et, en France même, d’où donc aurait procédé la résistance, l’opposition qu’ont rencontrée les Molière, les Boileau, les Racine et dont je répète que, sans l’intervention personnelle de Louis XIV, ils n’auraient pas triomphé ? […] La Relation sur le quiétisme est le plus personnel de ses livres, et sous la contrainte qu’il s’y impose pour ne pas offrir trop de prise à la malignité publique, assez amusée déjà de cette dispute d’évêques, on sent gronder l’indignation, la colère même de l’honnête homme odieusement trompé. […] C. — Que le caractère même des leçons de Malherbe en explique la portée, sans qu’il en soit pour cela plus grand. — Son idéal, comme celui de Ronsard vieillissant, a tendu à « épurer » le lyrisme de tout ce qu’il contenait de personnel ; — et conséquemment à le transformer en éloquence. […] Les éléments antérieurs dans le roman de Le Sage. — Le développement de la nouvelle entre 1680 et 1700 ; — et le passage du style oratoire au style narratif ; — l’abondance des Mémoires ; — et la forme du récit personnel. — Ce que Le Sage doit à La Bruyère ; — et qu’en un certain sens Le Diable boiteux n’est qu’une série de portraits ou de caractères [Cf. 

439. (1870) Causeries du lundi. Tome XII (3e éd.) « [Chapitre 5] — Post-scriptum » pp. 154-156

René d’Argenson qui avait donné l’édition des Mémoires en 1825, et qui a cherché à prouver par quantité de raisons que ces curieux documents nouveaux sur son arrière-grand-oncle étaient d’autant moins dignes de confiance qu’ils étaient plus intimes et plus personnels, plus complètement sincères et écrits en vue du bonnet de nuit.

440. (1890) Conseils sur l’art d’écrire « Principes de composition et de style — Troisième partie. Disposition — Chapitre III. Du meilleur plan. — Du plan idéal et du plan nécessaire. »

L’ordre s’impose dans une démonstration mathématique, où, abstraction faite des sentiments personnels, tout le monde opère sur les mêmes données et tend au même but.

441. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — G — Giraud, Albert (1848-1910) »

Dans la première partie de son recueil des Héros et Pierrots, il s’enferme dans la tour d’ivoire de ses pensées, et nous donne des poésies grandes, belles, d’une ligne impeccable, dans lesquelles il chante les passions les plus hautes, mais aussi les plus personnelles.

442. (1905) Les ennemis de l’art d’écrire. Réponse aux objections de MM. F. Brunetière, Emile Faguet, Adolphe Brisson, Rémy de Gourmont, Ernest Charles, G. Lanson, G. Pélissier, Octave Uzanne, Léon Blum, A. Mazel, C. Vergniol, etc… « XII »

Je ne dois, pour ma part, qu’à son amitié personnelle de m’en être tiré à peu près intact.

443. (1895) Hommes et livres

Il ne lui échappa jamais un mot qui fût dicté par une passion personnelle ou qui touchât les personnes. […] Mais, de plus, il est sujet du duc de Parme, et sa pauvreté personnelle s’accroît de la princière misère de son glorieux maître. […] Cette diplomatie faisait la gloire et la ruine de son duc ; car comment payer tout ce personnel ? […] Pourquoi étayer toujours de citations des jugements qui vaudraient plus à n’être que des impressions personnelles ? […] Il n’arrive guère qu’une aventure commence ou se dénoue par un jeu de sentiments personnels : c’est le caractère qui fait Gil Blas dupe du flatteur de Peñaflor ; c’est le caractère qui le fait chasser par l’archevêque de Grenade.

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