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1747. (1907) L’évolution créatrice « Chapitre IV. Le mécanisme cinématographique de la pensée  et l’illusion mécanistique. »

Le procédé a donc consisté, en somme, à extraire de tous les mouvements propres à toutes les figures un mouvement impersonnel, abstrait et simple, le mouvement en général pour ainsi dire, à le mettre dans l’appareil, et à reconstituer l’individualité de chaque mouvement particulier par la composition de ce mouvement anonyme avec les attitudes personnelles.

1748. (1853) Histoire de la littérature dramatique. Tome II « Chapitre V. Comment finissent les comédiennes » pp. 216-393

— Il a deviné, il a pressenti l’art nouveau qui allait ajouter le rire et le ridicule aux divertissements de la république romaine ; il a composé, d’abord, des comédies à l’exemple d’Aristophane, conservant à la comédie grecque son manteau quelque peu solennel ; il a composé aussi des comédies romaines moitié rire et moitié larmes, marchant ainsi sur les brisées de Diderot et de La Chaussée : enfin ce vieux bonhomme d’un vrai génie n’a pas dédaigné la vraie comédie, la comédie où l’on rit, sans rien qui ressemble à la haine personnelle, à l’allusion politique ; on rit parce que le rire éclata soudain, irrésistible, comme fait une douce flamme dans le regard d’un jeune homme amoureux, sous l’influence d’une pointe de vin ! […] Si en effet Cléon est coupable du crime dont on l’accuse, si le poète n’a fait que la satire des vices personnels du général athénien, si le bouffon qui s’est fait le vengeur du gouvernement a dit juste, une fois en sa vie, si cet ardent délabreur de réputations n’a fait que remettre l’usurpateur à sa place, alors il faudra bien que Cléon courbe la tête, et qu’avouant la victoire du poète, il se retire devant cette allusion dentée et pleine d’aiguillons.

1749. (1855) Louis David, son école et son temps. Souvenirs pp. -447

Le nombre des émigrés rentrés était déjà considérable, et la plupart de ces amnistiés avaient assez d’influence personnelle pour agir sur l’opinion publique.

1750. (1915) Les idées et les hommes. Deuxième série pp. -341

Surtout, il les a complétés par ses recherches personnelles, qui ont été considérables, minutieuses et constamment récompensées de précieuses trouvailles. […] Il venait aussi de donner le poème légendaire de Berthe aux grands pieds : et, délaissant une poésie où l’on cache le sentiment sous des emblèmes et où l’on fait allusion seulement à son émoi, il cédait aux attraits plus vifs de la poésie personnelle, et des aveux et des épanchements. […] Je te supplie, mon grand bien-aimé, de ne pas te faire juge de mes petits besoins personnels au fur et à mesure que je les éprouve.

1751. (1858) Du roman et du théâtre contemporains et de leur influence sur les mœurs (2e éd.)

Mais le bonheur de tous se composant du bonheur de chacun, il est clair que chacun se préoccupera avant tout et par-dessus tout de se l’assurer pour son compte personnel. […] « Dans un pays comme le nôtre, où l’argent est tout, où l’honneur et le mérite personnel ne sont rien, où le moindre droit civil et politique se paie, où la loi regarde le pauvre comme non avenu et demande à l’homme s’il est riche avant de le dire citoyen ; il arrive que la société, fondée ainsi sur des intérêts purement matériels, démoralise ses membres, les corrompt, les pousse forcément à acquérir par tous les moyens possibles, et tend à faire d’un peuple une bande de voleurs… Le vol, qui est le plus mortel ennemi d’une telle société, en découle pourtant comme une infaillible conséquence.

1752. (1864) Histoire anecdotique de l’ancien théâtre en France. Tome I pp. 3-343

Une partie du personnel s’unit à l’Hôtel de Bourgogne, l’autre se joignit au théâtre du Marais. […] Sous le Régent, il eut la malheureuse pensée de faire paraître les Philippiques, moins par animosité personnelle que pour être agréable à quelques ennemis du duc d’Orléans.

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