/ 3136
580. (1772) Bibliothèque d’un homme de goût, ou Avis sur le choix des meilleurs livres écrits en notre langue sur tous les genres de sciences et de littérature. Tome II « Bibliotheque d’un homme de goût — Chapitre X. Des Livres nécessaires pour l’étude de la Langue Françoise. » pp. 270-314

Par la premiere, il entend celle qui est fondée sur les principes mêmes de la langue, & dont on peut donner des regles générales, comme l’orthographe des différentes terminaisons des noms par rapport aux genres & aux nombres & des verbes par rapport aux tems & aux personnes. […] Cet ouvrage passa dans l’esprit de bien des personnes sensées, pour un livre satyrique & contraire aux bonnes mœurs. […] Desgrouais, professeur au Collège royal de Toulouse, dans ses Gasconismes corrigés, ouvrage utile à toutes les personnes qui veulent parler & écrire correctement, & principalement aux jeunes gens, dont l’éducation n’est point encore formée, à Toulouse, in-8°. 1766. […] Quoi qu’il en soit de l’utilité de la science étymologique, personne ne l’a plus approfondie que le savant Menage. […] in-8°. ; mais il ne s’est point permis les explications licencieuses de le Roux, & l’on n’y trouve point ces turpitudes qui font rougir les personnes les moins honnêtes.

581. (1861) Les œuvres et les hommes. Les historiens politiques et littéraires. II. « X. M. Nettement » pp. 239-265

Nettement ne frappe personne. […] Nettement ne monte-t-il pas jusqu’au niveau modeste du livre qui l’a précédé, — à cette hauteur peu escarpée qui n’a pu donner le vertige à personne… surtout à l’auteur ? […] Travail nécessaire, qui aurait été curieux, attendu que, jusqu’ici, il n’a été fait encore par personne appartenant à l’opinion religieuse de M.  […] Nettement, n’est pas uniquement un jugement faux sur la moralité et la beauté des œuvres de ce robuste génie, mais c’est aussi un dénigrement et un rapetissement de sa personne, qu’on ne sait vraiment plus comment caractériser. […] de carte de visite à mettre chez personne.

582. (1896) Les époques du théâtre français (1636-1850) (2e éd.)

Personne de nous ne se soucie de ce que deviendra l’aventure. […] Qu’est-ce en effet que Don Juan, de sa personne ? […] Ou, si vous l’aimez mieux, personne, que je sache, ne s’est plaint d’être joué dans les comédies de Corneille, dans le Menteur ou dans la Veuve, personne dans celles de Regnard, le Légataire universel ou les Folies amoureuses. […] Mais ici, rien n’arrive à personne qu’en dépit de lui-même. […] Turcaret en personne.

583. (1897) Manifeste naturiste (Le Figaro) pp. 4-5

Avec l’éducation donnée, depuis dix ans, à toutes les personnes françaises, avec cette sanguine énergie que nous ont transmise nos pères, comment pourrions-nous accueillir les poètes septentrionaux ? […] Des personnes pourvues de talent eurent le dessein d’égaler ces grands hommes, et chacun vit, à ses travaux, qu’un Vincent d’Indy, par exemple, réussissait de ténébreux pastiches. […] C’est que cette ivresse militaire qui exultait naguère si fortement nos pères s’est transformée chez nous en une sorte de culte de la force, auquel personne ne pourra se soustraire.

584. (1885) Préfaces tirées des Œuvres complètes de Victor Hugo « Préfaces des recueils poétiques — Préface des « Feuilles d’automne » (1831) »

Le moment politique est grave : personne ne le conteste, et l’auteur de ce livre moins que personne. […] C’est maintenant le lieu de répondre à la question des personnes qui ont bien voulu demander à l’auteur si les deux ou trois odes inspirées par les événements contemporains, qu’il a publiées à différentes époques depuis dix-huit mois, seraient comprises dans les Feuilles d’Automne.

585. (1761) Querelles littéraires, ou Mémoires pour servir à l’histoire des révolutions de la république des lettres, depuis Homère jusqu’à nos jours. Tome I « Mémoires pour servir à l’histoire des gens-de-lettres ; et principalement de leurs querelles. Querelles particulières, ou querelles d’auteur à auteur. — Bayle, et Jurieu. » pp. 349-361

Quelques personnes assignent, pour époque de cette persécution, le célèbre Avis aux réfugiés ; livre qui parut en 1690, & qui n’est que la satyre de la conduite des prétendus réformés. […] Il vient à Paris ; il y fait abjuration ; parle de son livre à quelques personnes, qui lui disent que c’est un livre affreux, que l’auteur, ayant voulu ménager les protestans & les catholiques, avoit également déplu aux deux partis. […] Jurieu, en qualité de théologien, dénonça Bayle comme un impie. » Cette anecdote rapportée par M. l’abbé d’Olivet d’après M. de Beringhen, élève de Bayle, est traitée de conte ridicule par une personne dont le père, servant en Hollande en 1 700, avoit eu souvent occasion de voir Bayle.

/ 3136