Ce défaut moins sensible dans la seconde édition, est vraisemblablement ce qui a empêché le Gouvernement de permettre le débit de ce Livre, & l'a privé de la plénitude du suffrage des honnêtes gens.
Ne peut-on pas, d’après les autres détails de sa vie, ajouter encore pour l’instruction des jeunes Poëtes, & les prémunir contre les écarts de leur imagination, que Villon ne respecta dans ses Ecrits ni la Religion, ni le Gouvernement, ni les personnes ; qu’il se permit sans honte les injures les plus grossieres & les libelles les plus dangereux ; qu’il avilit ses heureuses dispositions, & particuliérement le talent de la plaisanterie, en se jouant de tout dans ses Vers, & même de son honneur ; qu’enfin ces excès, après lui avoir ravi le repos pendant sa vie, ont entiérement éclipsé sa gloire dans la postérité ?
En attendant ce feuillet, permettez, pour le soulagement de ma conscience tourmentée de remords, que je réclame ici contre tout ce que j’ai dit soit en bien, soit en mal.
S’il est permis de parler ainsi, l’esprit est d’un commerce plus difficile que le coeur.
Il leur fut permis, en 1692, d’exercer leurs fonctions de missionnaires & d’enseigner publiquement le christianisme. […] Le parlement se règla sur cette décision, & le permit aussi le dixième d’avril suivant. […] Enfin, il lui fut permis de suivre son goût & de cesser la guerre. […] La mission des capucins y florissoit : ils n’avoient jamais permis à leurs néophites les usages de leur pays. […] Il n’est guère de plaisanterie qu’il ne se permette contre M. d’Auxerre.
Allons même plus loin que la chance, et disons liberté : liberté dévolue au pur poète d’affecter chaque mot de la langue commune d’un exposant pris à la langue propre du poète, et que son art lui permette d’imposer au lecteur. […] C’est que ce sont là des difficultés extérieures qui, à l’intérieur du poème, permettent la pire des licences ou plutôt impliquent la pire des nécessités : celle de faire de mauvais vers. […] Le caractère ambigu et fuyant de leur vers défend la poésie de Mallarmé et de Valéry contre cette expression fixe et cet invariable, leur donne du jeu, leur permet de vivre différemment dans chaque lecteur. […] Pareillement la musique laissait Hugo assez indifférent, et elle semble passionner Valéry, beaucoup plus pour les questions d’art qu’elle permet de poser que pour elle-même. […] C’est ce qui me permet d’appeler absolu une absence, d’en faire un non-être.