Adieu tous les beaux rêves : Quand on est pègre, on doit penser à tout. […] Celui dont les pensers, comme des alouettes, Vers les cieux le matin prennent un libre essor, Qui plane sur la vie et comprend sans effort Le langage des fleurs et des choses muettes !
Les maisons, les champs, les rues, les jours, les nuits, le train même de la vie, de l’histoire, de la société sont là ; on y trouve des hommes dignes d’amitié ou de haine, des femmes à aimer, des êtres à qui sourire et d’autres qui déplaisent ; les personnages ont le visage familier et humain, il y a des familles cordiales, de cérémonieux salons, des gens du peuple et des soldats ; les discussions s’engagent sur les éternels problèmes et l’on peut ensuite échanger les plus vains propos ; les êtres y aspirent, s’émeuvent et pensent avec l’infinie variété de nos semblables. […] Mais ce nihilisme était une solution dilatoire, la solution de ceux qui se résignent à ne plus penser.
On verra, dans la suite de cette étude approfondie sur le Dante et sur son poème, que ce que nous pensons aujourd’hui ne diffère pas considérablement de ce que nous écrivions dans le Siècle. […] N’importe, disons ce que nous pensons.
Mais la plus forte tête vivante du xixe siècle pensait encore. […] Figure de premier plan et nécessaire que cette fausse Vierge, mensonge de vertu et presque de génie, qui pensait par la tête de Burleigh et coagulait en vice froid les passions bouillantes de son père !
Mais je vois bien où vous en voulez venir en faisant ainsi le niais et l’ignorant, c’est en intention de me la faire nommer, et je le ferai. » Et il nomme sa maîtresse Gabrielle comme réunissant évidemment les trois conditions : « Non que pour cela, ajoute-t-il un peu honteusement et en faisant retraite à demi, non que je veuille dire que j’aie pensé à l’épouser, mais seulement pour savoir ce que vous en diriez, si, faute d’autre, cela me venait quelque jour en fantaisie. » On voit quelle vive et vraie conversation il s’est tenu entre le roi et Sully dans ce jardin à Rennes ; il n’y a manqué pour faire une excellente scène de comédie historique que d’avoir été racontée par les secrétaires un peu plus légèrement.
J’ai quelquefois pensé, dans le cours de cette étude, à la différence qu’il y a entre Bossuet et Massillon employant tous deux les textes de l’Écriture.